IBM déçoit avec un chiffre d'affaires en baisse

Le groupe informatique américain peine à renouer avec la croissance. IBM a annoncé un chiffre d'affaires trimestriel de 18,18 milliards de dollars, en baisse de 4,7% sur un an. Son bénéfice net accuse d'une chute similaire, à 1,59 milliard de dollars. L'action perdait 2% dans les transactions hors séance après la clôture de Wall Street.
(Crédits : Sergio Perez)

IBM de nouveau en difficulté. Le groupe informatique américain a annoncé mardi prévoir un chiffre d'affaires annuel inférieur aux estimations des analystes financiers après une baisse plus marquée qu'anticipé au premier trimestre. Ces résultats jugés décevants sont attribués à la dégradation de la demande pour ses gros systèmes et de l'appréciation du dollar.

Sur les trois premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires de la division "cloud" - qui intègre aussi l'analyse de données, la cybersécurité et l'intelligence artificielle - a baissé de 1,5% à 5,04 milliards de dollars. Il a toutefois dépassé le consensus FactSet, qui le donnait à 4,18 milliards. Le chiffre d'affaire des autres grandes divisions a lui aussi diminué et est inférieur aux estimations.

Au total, IBM a généré un chiffre d'affaires trimestriel de 18,18 milliards de dollars (16,1 milliards d'euros), soit une baisse de 4,7% sur un an. Les analystes financiers tablaient en moyenne sur 18,46 milliards, selon les données IBES de Refinitiv rapportées par Reuters. Le bénéfice net a quant à lui reculé d'environ 5%, à 1,59 milliard de dollars, soit 1,78 dollar par action, contre 1,68 milliard un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action ressort à 2,25 dollars, soit trois cents au-dessus du consensus. L'action du groupe informatique américain perdait 2% dans les transactions hors séance après la clôture de Wall Street.

Une croissance en recul depuis sept ans

Face au déclin de ses activités traditionnelles, IBM se recentre depuis plusieurs années sur des créneaux jugés plus porteurs comme le cloud, l'analytique, le mobile et la sécurité, regroupés sous l'appellation "impératifs stratégiques". Cette stratégie a notamment conduit en octobre au rachat pour 34 milliards de dollars de Red Hat, numéro mondial du logiciel libre, de loin la plus grosse acquisition de l'histoire d'IBM.

Le groupe a renoué avec la croissance au quatrième trimestre de l'an dernier après sept ans de recul, une inversion de tendance qui a alimenté l'espoir d'un succès durable de la stratégie menée par la Pdg, Ginni Rometty. En Bourse, le titre IBM a d'ailleurs progressé de 18% depuis la publication en janvier des résultats du quatrième trimestre 2018. Mais remonter la pente ne sera pas si facile : à la fin du premier trimestre, IBM disposait de 18,1 milliards de dollars de liquidités pour une dette totale de 50 milliards de dollars.

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