Les cyberattaques sur smartphones ont doublé en 2018

Quelque 116,5 millions d'attaques de logiciels malveillants ont été détectées sur mobile en 2018, soit le double de cyberattaques observées en 2017, selon Kaspersky Lab. Le nombre d'utilisateurs uniques impactés est aussi en hausse, à environ 9,8 millions d'usagers.
Anaïs Cherif
Parmi les menaces détectées, celles affichant la plus forte progression sont de type Trojan-Dropper.
Parmi les menaces détectées, celles affichant la plus forte progression sont de type Trojan-Dropper. (Crédits : iStock)

Utiliser son smartphone pour consulter en ligne son compte en banque ou envoyer des documents via sa messagerie professionnelle est devenue monnaie courante. Et les cybercriminels l'ont bien compris. En 2018, le nombre d'attaques de malware (logiciels malveillants) sur mobile a doublé, selon une étude publiée mardi 12 par Kaspersky Lab, le spécialiste russe de la cybersécurité. Ainsi, 116,5 millions d'attaques de malware mobile ont été détectées, contre 66,4 millions en 2017.

Autre fait notable : les cyberattaques prennent également davantage d'ampleur puisque 9,8 millions utilisateurs uniques ont été confrontés à des malwares mobiles l'année dernière, soit 774.000 de plus qu'en 2017.

« En 2018, les utilisateurs d'appareils mobiles ont été confrontés à ce qui pourrait avoir été la plus intense attaque cybercriminelle jamais enregistrée. Au cours de l'année, nous avons observé aussi bien de nouvelles techniques d'infection des mobiles, telles que le DNS Hijacking [pratique qui consiste à modifier les noms de domaine pour rediriger les internautes vers des sites frauduleux, NDLR], qu'une recrudescence de modes de diffusion perfectionnés, comme le spam par SMS », commente dans un communiqué de presse Viсtor Chebyshev, expert en sécurité chez Kaspersky Lab.

Lire aussi : « Name and shame », « spear phishing »... les cybermenaces à craindre en 2019

Installer les mises à jour pour se protéger

Parmi les menaces détectées, celles affichant la plus forte progression sont de type Trojan-Dropper. Ce sont des logiciels malveillants, utilisés par les cybercriminels pour installer secrètement des chevaux de Troie bancaires ou divers virus. Ce type de logiciel est réputé pour, entre autres, passer inaperçu aux yeux des antivirus... Les attaques type Trojan-Dropper ont presque doublé, pour passer de 8,63% à 17,21%. Cette tendance devrait se poursuivre en 2019, selon le rapport. Kaspersky Lab dénombre notamment 151.359 packages d'installation de chevaux de Troie bancaires mobiles en 2018, soit 1,6 fois plus qu'en 2017.

Les zones d'attaques sont majoritairement concentrées entre l'Afrique et l'Asie. Dans le top 3 des pays attaqués par des malwares mobiles en nombre d'utilisateurs, figurent l'Iran (44%), le Bangladesh (près de 43%) et le Nigeria (37%). Pour tenter de se protéger, les conseils restent inchangés. Kaspersky Lab recommande d'installer « uniquement des applications mobiles provenant des boutiques officielles, telles que Google Play sur Android ou l'App Store sur iOS ».

De plus, il convient de « bloquer l'installation de programmes de sources inconnues dans les paramètres de votre smartphone et ne pas contourner les restrictions de l'appareil, au risque de fournir aux cybercriminels des capacités illimitées pour mener leurs attaques ». Sans oublier d'installer les mises à jour du système et des applications dès qu'elles sont disponibles, « afin de corriger les vulnérabilités et d'assurer la protection continue de l'appareil ».

Lire aussi : Formjacking, malwares polymorphes... : les menaces cyber des entreprises en 2019

Anaïs Cherif

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Commentaires 4
à écrit le 14/03/2019 à 9:37
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Internet a été conçu pour robuste et à l'origine la sécurité n'était pas nécessaire puisqu'il y avait un nombre restreint d'utilisateurs. Il faut bien avoir cette idée en tête avant de cliquer pour donner ses coordonnées bancaires. Les PC et les smar...

à écrit le 14/03/2019 à 8:55
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Non le problème majeur c'est que les SO des smartphones sont de véritables passoires, volontairement, afin que le secteur marchand puisse envahir notre vie privée et nous vendre plein de trucs dont on a pas besoin Tout comme le principe du html 5...

le 14/03/2019 à 13:06
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"et nous vendre plein de trucs dont on a pas besoin" vous cédez facilement aux sirènes ? Les grandes affiches de "réclame" dans le métro parisien, voire les villes & aussi campagnes, c'est pour décorer ? La pub de la radio ne vous dérange pas ? La TV...

à écrit le 13/03/2019 à 14:18
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Une petite amélioration pourrait être apportée si le législateur interdisait aux applications d'aller fouiller dans les smartphones. En quoi, votre carnet d'adresses, vos photos, etc intéressent-elles les concepteurs d'applications, à part revendre v...

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