Reconnaissance vidéo : Deepomatic lève 6,2 millions pour conquérir l'industrie

Deepomatic annonce ce jeudi 7 février une levée de fonds de 6,2 millions de dollars, pour développer à plus grande échelle sa plateforme de reconnaissance d'images destinée aux industries.
François Manens
Deepomatic vend aux industriels une plateforme de reconnaissance d'images, disponible via un abonnement annuel (SaaS).
Deepomatic vend aux industriels une plateforme de reconnaissance d'images, disponible via un abonnement annuel (SaaS). (Crédits : Deepomatic)

Pivoter était une très bonne idée. La startup Deepomatic, qui se voulait en 2014, lors de son lancement, le "Shazam de l'image" pour le grand public, trouve finalement le succès auprès des industriels. La pépite dirigée par Augustin Marty annonce ce jeudi 7 février une levée de fonds de 6,2 millions de dollars (environ 5,4 millions d'euros), auprès du fonds lyonnais Hi Inov, du parisien Alven - déjà présent lors d'une première levée de fonds de 1,2 million d'euros -, et du business angel Bertrand Diard, cofondateur de l'éditeur de logiciel Talend.

La reconnaissance d'images appliquée aux industries

Depuis septembre 2016 et le fameux pivot, Deepomatic vend aux industriels une plateforme de reconnaissance d'images, disponible via un abonnement annuel (SaaS). L'objectif : adapter la technologie à leur cœur de métier, pour leur chaîne de production par exemple. Toutes les industries sont concernées : automobile, BTP, grande distribution, pharmacie, etc. Les logiciels développés visent à répondre à des problématiques de sécurité, de sûreté et de permettre, à long terme, de réduire les coûts opérationnels. « Nous pouvons accompagner l'entreprise sur un cycle de vie complet de l'application, de sa conception à son déploiement », affirme le CEO Augustin Marty.

Concrètement, le service proposé par Deepomatic se décompose en deux branches. D'un côté, Deepomatic Studio, outil qui permet aux entreprises de développer leur solution personnalisée, dont ils resteront propriétaires, grâce aux conseils des experts de la startup. De l'autre, Deepomatic Run, service d'accompagnement dans le déploiement sur la chaîne de production.

Le groupe de restauration collective Compass, par exemple, a utilisé Deepomatic pour développer une caisse de paiement automatisée. Le consommateur apporte son plateau-repas face à une caméra, qui transmet les images à un serveur local. Entraîné grâce aux outils de Deepomatic, la machine reconnait les produits présents sur le plateau et établit une facture à partir de sa composition. Le client peut ensuite signaler une erreur dans l'identification des aliments si tel est le cas. Mais cette éventualité devrait se faire rare, puisque la startup revendique que le système de Compass reconnaît plus de 30.000 plats différents, une banque suffisante pour identifier la composition de près de 15.000 plateaux-repas par jour.

Focus sur l'énergie, les infrastructures et le transport

Grâce à cette levée de fonds, l'entreprise espère recruter 20 employés supplémentaires. « Deepomatic emploie 40% de femmes et 20% d'étrangers, et nous sommes également en train d'établir une convention collective propre, pour instaurer, par exemple, des congés parentaux plus importants », précise Augustin Marty. S'il insiste sur cette diversité, c'est notamment pour attirer dans son entreprise des profils d'ingénieurs, et d'informaticiens et informaticiennes très convoités.

Côté client, les dirigeants de la startup ont plusieurs secteurs porteurs dans le viseur :

« Nous souhaitons concentrer nos efforts commerciaux sur certaines verticales : le secteur de l'énergie, qui propose des cas d'application variés, notamment dans le traitement des déchets, et nous allons également viser les secteurs des infrastructures et du transport », développe le CEO.

Enfin, le dernier grand chantier est l'internationalisation. La startup travaille déjà avec l'organisme britannique Innovate UK et souhaite également se développer sur le marché américain.

François Manens

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Commentaire 1
à écrit le 08/02/2019 à 11:07
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Top ce genre de levée de fonds, mais pourquoi exprimer ça en ... dollars, alors que l'argent a été levé auprès de fonds européens ???

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