L'un des fondateurs de Google s'inquiète pour la liberté sur internet

Dans une interview au "Guardian", le co-fondateur de Google, Sergeï Brin, s'est fait le héraut de la liberté sur Internet, taclant au passage ses rivaux Facebook et Apple pour l'étanchéité des données sur leurs plateformes.
Serguëi Brin, le co-fondateur de Google s'en est pris à Facebook au cours d'une interview - AFP

Sergeï Brin tacle ses concurrents. Le co-fondateur du moteur de recherche n°1 dans le monde accuse Apple et surtout Facebook ?d?étouffer l?innovation?, comme il en fait état dans une interview au quotidien britannique "Guardian" publiée ce lundi .

Le milliardaire de 38 ans estime qu?avec son co-équipier Larry Page, ils n'auraient jamais pu "créer Google si le web avait été dominé par Facebook". A la fin des années 1990, ces deux étudiants avaient pu lancer leur site, en profitant d'un contexte présenté par Sergeï Brin comme éminément favorable parce que dépourvu de règle. "C'est parce que le web était tellement ouvert que nous avons pu créer notre moteur de recherche", justifie-t-il. 

?Facebook a éclusé les contact Gmail pendant des années?, lance-t-il en outre, regrettant en contrepartie que le réseau social aux 800 millions d'utilisateurs contrôle l'accès à sa plateforme et empêche la transmission des données provenant des applications aux moteurs de recherche. Cette attaque contre le manque d'accessibilité vaut aussi pour Apple.

Internet attaquée par "des forces très puissantes"

Plus largement, Sergeï Brin se dit très inquiet pour la liberté sur Internet, attaquée "de toutes parts" par "des forces très puissantes". Au premier rang : la législation de certains pays, notamment les Etats-Unis où le débat fait rage sur la question depuis le début de l'année. Pour le co-fondateur de Google "cela ne sert à rien de vouloir contrôler internet. Il s'est également montré critique à l'égard de l'industrie culturelle américaine qui se "tire une balle dans le pied - si ce n'est pire", en faisant pression sur le gouvernment pour une interdiction des sites de piratage. Il considère d'ailleurs l'offre légale comme trop compliquée et n'incitant pas à acheter.

En outre, pour lui les lois Sopa et Pipa", visant à réguler le web, engageraient des technologies et des méthodes comparables à celles qui sont pratiquées en Iran et en Chine pour censurer la toile. Pourtant, Google s'était bien soumis à cette censure en Chine.

Le rêve d'un monde sans lois

Mais pour Sergeï Brin, un web idéal reste un monde libre, affranchit de toute législation. Reconnaissant être parfois contraint de transmettre des informations privées de certains utilisateurs au gouvernment américain, parfois sans l'accord des principaux intéressés, l'américain rétorque "nous faisons notre possible pour protéger les données. Si nous avions une baguette magique et ne pas faire l?objet de la loi américaine, ça serait génial".

 

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Commentaire 1
à écrit le 16/04/2012 à 16:35
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