Facebook : comment savoir si vous avez consulté de la propagande russe

Accusé d'avoir servi de plateforme de manipulation politique lors de la présidentielle américaine, Facebook met au point un outil permettant de recenser les différents comptes créés par l'Internet Research Agency, une société liée au renseignement russe. L'outil devrait être disponible d'ici à la fin de l'année.
Environ 126 millions d'utilisateurs du réseau social Facebook ont vu des contenus créés par des opérateurs russes pour influencer la présidentielle américaine.

Facebook promet plus de transparence. Le réseau social aux 2 milliards d'utilisateurs a annoncé mercredi qu'il allait permettre à ses utilisateurs de déterminer s'ils avaient été exposés à des contenus relevant d'ingérences attribuées à la Russie durant la présidentielle américaine de 2016. En effet, l'entreprise de Mark Zuckerberg est accusée d'avoir servie de plateforme de manipulation politique lors de la course à la Maison-Blanche.

Un nouvel outil sera lancé d'ici à la fin de l'année, a promis le réseau social, pour savoir si l'on a "liké" ou "suivi", entre janvier 2015 et août 2016, des pages ou des comptes de l'Internet Research Agency, une société liée au renseignement russe. Cette dernière est soupçonnée d'avoir publié des milliers de messages de propagande à travers 290 comptes Facebook et Instagram.

"Il est important que les gens comprennent comment des intervenants étrangers ont tenté de semer la division et la méfiance en utilisant Facebook avant et après l'élection américaine de 2016", a écrit mercredi le réseau social sur son blog.

Environ 126 millions d'utilisateurs de Facebook auraient vu des contenus créés par des opérateurs russes pour influencer la présidentielle, avait affirmé le directeur juridique de Facebook, Colin Stretch, lors d'une audition parlementaire début novembre consacrée au rôle des réseaux sociaux dans la campagne. Mais cet outil présente plusieurs biais.

Google et Twitter aussi concernés

Si l'entreprise ne rentre pas dans les détails, l'outil devrait permettre uniquement de recenser les différents comptes. Conséquence : la démarche d'information repose donc sur la curiosité de l'utilisateur qui devra consulter la page depuis le "centre d'assistance" de Facebook. Deuxièmement, seulement une "fraction" des internautes touchés pourra être informée, selon le Wall Street Journal. En effet, il serait trop compliqué de déterminer tous les utilisateurs touchés par le problème car le réseau social ne peut pas identifier avec certitude les personnes atteintes, selon une porte-parole de l'entreprise. En effet, des internautes ont pu être indirectement exposés à de la propagande russe affichée dans leur fil d'actualités si un de leur contact a "liké" ou "suivi" une publication.

La création de ce nouvel outil intervient alors que Facebook, Google et Twitter ont été pointés du doigt, début novembre par le Congrès américain, pour avoir permis la diffusion de contenus mis en ligne par des intérêts russes et pour avoir tardé à réagir face à cette campagne d'influence. Devant le Congrès, Google a reconnu que 1.108 vidéos YouTube seraient liées à de la propagande russe, vues environ 309.000 fois. De son côté, Twitter a dénombré 36.746 "bots" ayant twitté lors de l'élection, vus environ 288 millions de fois.

Ces géants de l'internet ont rejoint plusieurs médias en début de mois au sein de l'initiative "Trust Project", destinée à identifier les sources d'informations fiables, dernier projet en date pour combattre le phénomène des "fake news".

Lire aussi : La lutte contre les fake news va-t-elle plomber Facebook en 2018 ?

(Avec AFP)

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Commentaires 6
à écrit le 24/11/2017 à 12:23
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Et quand elle est européenne elle est un copié-collé de celle américaine !

à écrit le 24/11/2017 à 8:39
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On peut faire le même article sous le titre : facebook, comment savoir si vous avez consulté de la propagande americaine....😂😂😂 quant l'élite pense qu'elle vit au milieu de crétins....qu'il faut mener tel un troupeau....😁

à écrit le 24/11/2017 à 8:21
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Si elle n'est pas "russe", elle est "américaine" déguisé surtout quand on donne "la méthode" pour la reconnaître!

à écrit le 24/11/2017 à 8:19
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Si elle n'est pas "russe", elle est "américaine" déguisé surtout quand on donne "la méthode" pour la reconnaître!

à écrit le 23/11/2017 à 22:18
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Bonjour, excellent article, je voudrais savoir si d'autres moyen ont été mis en place par facebook pour ne pas être soumis sans le savoir à la propagande américaine et israélienne.

à écrit le 23/11/2017 à 17:04
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Facebook pourra t'il faire de même pour les opérations de communication (intoxication) massive non russes (Général électrique, Syrie, Lybie et autres) ? Ou est ce simplement une contre propagande de plus ?

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