Les bénéfices de Meta (Facebook, Instagram...) fondent comme neige au soleil

Meta, la maison mère de Facebook et d'Instagram, a vu son bénéfice net fondre à 4,4 milliards de dollars au troisième trimestre (-52% sur un an), alors que le géant des réseaux sociaux fait face à la stagnation du nombre de ses utilisateurs et aux coupes dans les budgets publicitaires. Plombé par les mauvaises performances de grands noms de la technologie comme Google et Microsoft, le Nasdaq a dévissé à la Bourse de New York mercredi. A eux deux, ils ont effacé plus de 250 milliards de dollars de valorisation boursière.
(Crédits : ARND WIEGMANN)

« Quand Google trébuche, c'est mauvais signe pour la publicité numérique en général ». Evelyn Mitchell, analyste d'Insider Intelligence, ne pouvait pas si bien dire. Alors que Google a affiché des résultats trimestriels décevants qui ont fait chuter son cours de Bourse, Meta, la maison mère de Facebook et d'Instagram, a vu lui aussi son bénéfice net fondre à 4,4 milliards de dollars au troisième trimestre (-52% sur un an).

Lire aussiGoogle enregistre sa plus faible croissance depuis neuf ans

Baisse de la publicité

Comme Google, le géant des réseaux sociaux fait face à la stagnation du nombre de ses utilisateurs et aux coupes dans les budgets publicitaires. Le titre du groupe californien perdait plus de 11% à Wall Street mercredi lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse, même si son chiffre d'affaires est ressorti à 27,7 milliards de dollars, (-4%), conformément aux attentes du marché.

L'ascension fulgurante de TikTok a aussi entamé la domination de Google et de Meta  sur ce marché numérique. En 2021, l'application de divertissement a dépassé Google en tant que site web le plus populaire au monde, d'après Cloudflare, un fournisseur de services sur internet. Les grandes plateformes ont bien tenté de copier les formats de TikTok (Instagram a les « Reels » et YouTube les « Shorts »), mais elles peinent à transformer l'investissement en profits.

Le Nasdaq dévisse

Le Nasdaq a dévissé à la Bourse de New York mercredi, plombé par les mauvaises performances de grands noms de la technologie comme Google et Microsoft, tandis que le Dow Jones est resté stable. L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est enfoncé de 2,04% à 10.970,99 points, l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,74% à 3.830,60 points tandis que le Dow Jones a stagné (+0,01%) à 31.839,11 points, selon des résultats définitifs.

« Microsoft et Google », parmi les plus grosses capitalisations du marché boursier, « ont vraiment pesé sur le secteur technologique », a indiqué Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.

Le titre d'Alphabet, la maison mère de Google, s'est en effet écroulé de 9,63% à 94,82 dollars et celui du géant des logiciels Microsoft a plongé de 7,72% à 231,32 dollars.

A eux seuls, ils ont effacé plus de 250 milliards de dollars de valorisation boursière du Nasdaq mercredi. Pour Google, c'est la faible croissance de son chiffre d'affaires qui a fait peur. Sa maison-mère Alphabet a publié mardi après la clôture un chiffre d'affaires de 69,1 milliards de dollars au troisième trimestre, en hausse de 6% sur un an, sa croissance la plus mince depuis 2013, hormis pendant le début de la pandémie. Son bénéfice net est ressorti à 14 milliards de dollars, un résultat largement inférieur aux attentes.

Déception au niveau de la croissance également pour Microsoft. Malgré des ventes et un résultat trimestriel un peu supérieurs aux attentes, le groupe de logiciels a souffert de l'effet du dollar fort et accusé un ralentissement de sa croissance dans le secteur du cloud (services d'informatique à distance de sa filiale Azure) par rapport à la même époque l'année dernière.

Baisse des rendements obligataires

La baisse des rendements obligataires, qui évoluent à l'inverse du prix des obligations, aurait dû soutenir la bourse et c'est ce qui a retenu le Dow Jones en territoire positif.

Le taux sur les bons du Trésor à 10 ans est tombé à 4,01% au lieu 4,10% la veille et celui à trente ans à 4,16% contre 4,25%. Le dollar a encore perdu 1% pour la deuxième séance d'affilée face aux principales monnaies.

« L'emphase était sur la chute des taux aujourd'hui et cela a favorisé les achats d'actions dans les secteurs industriels et sur l'ensemble du marché, sauf sur le Nasdaq qui a souffert des perspectives de Google et de Microsoft », a expliqué Peter Cardillo. Une large majorité des onze secteurs du S&P ont en effet terminé dans le vert, tirés par l'énergie, les services de santé et les matériaux. Le secteur de la communication lui a lâché plus de 4%.

La baisse des taux a été également influencée par la Banque du Canada qui, si elle a encore relevé les siens, l'a fait dans une moindre mesure, de 50 points de base au lieu de 75 en septembre. Mais surtout « son gouverneur, Tiff Macklen a affirmé qu'ils approchaient de la fin du cycle de resserrement monétaire », a relevé l'analyste de Spartan Capital. Cela a donné du baume au coeur des observateurs de la Fed américaine qui tient sa réunion monétaire la semaine prochaine avec une nouvelle hausse de son taux directeur de trois quarts de point à la clé.

L'avertissement de la Banque du Canada pourrait « préparer le terrain pour que la Fed entame une pause au début de l'année prochaine », soulignait encore Peter Cardillo.

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Commentaires 6
à écrit le 27/10/2022 à 6:19
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Facebook tout comme Google veulent le monopole pour diriger le monde. Ils aiment particulièrement des clients/robots bien disciplinés qui sont prêts a dévoiler leur vie intime et leur dîme. Allez-savoir pourquoi???

à écrit le 27/10/2022 à 6:12
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Facebook tout comme Google veulent le monopole pour diriger le monde. Ils aiment particulièrement des clients/robots bien disciplinés qui sont prêts a dévoiler leur vie intime et leur dîme. Allez-savoir pourquoi???

à écrit le 27/10/2022 à 0:23
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Facebook sur les traces de Myspace..

à écrit le 26/10/2022 à 23:28
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Il est grand temps que les états occidentaux , les parents inconséquents interdisent tiktok qui pille les données et Qui est le bras armée du politburo chinois .. étrange que les médias n en parlent pas alors si ils n hésitent pas de vilipender les...

le 27/10/2022 à 6:19
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La méthode chinoise est intéressante pour tous les gouvernements du monde. Ils auront ainsi la main sur leur peuple par la peur ou par la force

à écrit le 26/10/2022 à 23:28
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Il est grand temps que les états occidentaux , les parents inconséquents interdisent tiktok qui pille les données et Alstom est le bras armée du politburo chinois .. étrange que les médias n en parlent pas alors si ils n hésitent pas de vilipender ...

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