
Facebook a confirmé, la semaine dernière, que des pirates informatiques avaient eu accès aux comptes d'une trentaine de millions d'utilisateurs et qu'ils avaient dérobé des données afférentes à 29 millions d'entre eux, soit la pire cyberattaque jamais subie par la firme américaine.
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Or, l'enquête interne menée par Facebook a permis d'établir que les auteurs de cette attaque de grande ampleur n'étaient pas des hackers à la solde d'une nation étrangère, comme envisagé au départ, mais l'oeuvre de pirates informatiques, a indiqué, mercredi 17 octobre, le Wall Street Journal.
Une image écornée
Selon plusieurs sources informées de l'enquête interne menée par le réseau social et citées par le quotidien économique américain, ces escrocs s'étaient fait passer pour une société de marketing numérique pour arriver à leur fin. Les auteurs de l'attaque souhaitaient monnayer leur butin en mettant à profit les données récoltées grâce des publicités non sollicitées de type « spams ».
Les antécédents de ces malfaiteurs étaient connus de l'équipe de sécurité de Facebook, ajoute, par ailleurs, le journal. Facebook a indiqué dans un courriel qu'il collaborait avec le FBI dans cette affaire. Autrement, cette cyberattaque essuyée par Facebook reste dommageable pour la réputation du groupe, déjà ternie par la manipulation politique ou le scandale des données personnelles ayant fuité jusqu'à la firme Cambridge Analytica.
Lors de l'élection présidentielle américaine de 2016, Facebook avait été utilisé par le bras armé du Kremlin sur Internet pour propager des messages ciblés destinés à perturber le climat politique américain. Certains observateurs craignaient que les données récoltées lors du récent piratage ne servent à cibler des messages. Une crainte attisée par la proximité des élections législatives américaines de novembre.
(Avec Reuters)
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