Jean-Bernard Lévy part de Vivendi avec un beau chèque de rupture

L'ex-PDG pourrait toucher un package de 4,1 millions d'euros, selon le rapport annuel du groupe. Il possède également encore 326.329 actions.
Jean-Bernard Lévy

Jean-Bernard Lévy ne part pas sans son chèque. L'ex-président du directoire de Vivendi a brutalement été démis de ses fonctions jeudi. Son mandat, renouvelé en 2009 pour une durée de quatre ans, était censé arriver à expiration le 26 avril 2013. Le conseil de surveillance a donc prévu une indemnité de départ, en cas de rupture de contrat anticipé. Comme indiqué dans le rapport annuel, l'ancien président a droit à six mois de salaire, plus un mois de salaire par année d'ancienneté dans le groupe. Recruté par Jean-René Fourtou en août 2002, Jean-Bernard Lévy peut donc revendiquer onze années d'ancienneté.

Un package estimé à plus de 4 millions d'euros

En 2011, Jean-Bernard Lévy avait touché une rémunération totale de 2,9 millions d'euros. Si l'on prend comme base ce dernier salaire (le rapport annuel ne donnant pas plus de précisions), il pourrait encaisser la coquette somme de 4,1 millions d'euros. « Les indemnités sont calculées sur la base du contrat de Jean-Bernard Lévy, comprenant salaire fixe et variable, qui a été présenté et voté par l'assemblée générale des actionnaires en 2009, puis représenté chaque année », indique un porte-parole, sans « infirmer ni confirmer » le montant calculé par La Tribune. Par comparaison, le patron de Canal Plus, Bertrand Meheut, bénéficierait d'une enveloppe de 2 millions d'euros en cas de départ anticipé. En outre, l'ex-dirigeant bénéficie aussi d'une retraite chapeau.

Des actions Vivendi valant plus de 4,7 millions

Privilège peu habituel, Jean-Bernard Lévy pourrait aussi conserver « l'ensemble des options de souscriptions d'action et des actions à la performance non acquises à la date de départ ». Car chaque année, l'ex-président du directoire s'est vu attribué un nombre important de stock-options et d'actions gratuites. Il a ainsi perçu plus de 2 millions de stock options depuis 2005. Mais elles ne valent rien à l'heure actuellle en raison de la faiblesse du cours. En revanche, Jean-Bernard Lévy détient encore beaucoup d'actions. Selon le rapport annuel, il détenait à la fin décembre 326.329 actions, valorisées au minimum 4,7 millions d'euros au cours actuel. Au final, on est loin malgré tout des 20,5 millions d'euros que Jean-Marie Messier, après avoir laissé un groupe en pleine déconfiture, s'était fait octroyer en 2002, auxquels il dut finalement renoncer par la suite, mais qui lui vaudront malgré une condamnation par le tribunal corectionnel de Paris. 

Toutefois, le package de départ de Jean-Bernard Lévy pourrait faire jaser. Ainsi, en 2011, après des résultats records mais la piètre performance du titre (presque -20% sur un an), l'ex-président du directoire a vu ses émoluments augmenter de 3%, à 2,9 millions d'euros. Explication: il y a un an, son salaire fixe avait été augmenté de 10%, pour atteindre un million d'euros... Ce qui n'est pas le premier salaire du groupe et de loin : Lucian Grainge, le patron d'Universal Music, a perçu un fixe de 4,6 millions d'euros et un variable de 5 millions...

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Commentaires 4
à écrit le 01/07/2012 à 13:40
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Et ça continue... Ces gens-là vivent vraiment dans un autre monde. Bon, OK, grosses responsabilités, gros volume de travail, pas de couverture chômage (quoiqu'il a peut être déjà droit à la retraite, je ne connais pas son âge), tout cela mérite gross...

le 01/07/2012 à 14:50
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Vous preferrez un joueur de foot a 100k de prime par match ?

le 04/07/2012 à 10:36
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Sauf que le lendemain ils annoncent un plan de départ volontaire chez SFR filiale de Vivendi... Un peu limite non Foudras?

à écrit le 01/07/2012 à 12:16
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Pouah !

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