Roularta sur le point de céder L'Express et L'Expansion ?

Le groupe belge rencontre des difficultés en France. Il dément toutefois son intention de céder ses magazines, tout en reconnaissant étudier les propositions.
L'Express serait sur le point d'être vendu par son actuel propriétaire, le groupe belge Roularta.
L'Express serait sur le point d'être vendu par son actuel propriétaire, le groupe belge Roularta. (Crédits : DR)

Le groupe belge Roularta a mis en vente son pôle de presse français (magazines L'Express, L'Expansion, L'Etudiant, Point de Vue...) et quatre ou cinq candidats sont en lice, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.

Ce pôle, que Roularta avait acquis en 2006 pour 210 millions d'euros, serait mis en vente ce vendredi pour quelques dizaines de millions d'euros et l'opération devrait être conclue dans les semaines qui viennent, selon cette source.

De nombreux candidats déclarés... et non-déclarés

Parmi les candidats en lice figurerait le groupe Vivendi, qui se recentre sur les médias et finalise la cession de SFR. Le 17 octobre dernier, une rumeur avait déjà fait état de discussions du groupe de médias pour le rachat de ces titres. Marc Laufer, fondateur du groupe de presse NewsCo, soutenu par le patron d'Altice, Patrick Drahi, (l'acquéreur de SFR), qui a renfloué Libération, serait également dans les rangs.

Quant au groupe Prisma Media (Bertelsmann), l'un des leaders de la presse magazine en France, qui vient d'annoncer vouloir consacrer une centaine de millions à des acquisitions en France, il a indiqué n'avoir aucun commentaire sur ce dossier. D'après Les Echos, Pierre Bergé, Matthieu Pigasse et Xavier Niel (actionnaires du Monde et de L'Obs) seraient aussi intéressés.

Roularta dément... mais regarde les propositions

Sollicité par l'AFP, le patron de Roularta a réagi dans un communiqué en confirmant que le groupe "a reçu ces derniers temps différentes marques d'intérêt pour ses activités françaises".

"Dans ce contexte le groupe a décidé d'étudier toutes les options stratégiques possibles en ce qui concerne Groupe Express RoulartaGER)", mais, ajoute-t-il, "à ce stade" Roularta "n'a pas l'intention de vendre ses activités en France et il n'est pas question d'une mise en vente officielle".

Ces déclarations indiquent que Roularta "laisse venir" d'éventuels acquéreurs et espère faire grimper les enchères, selon une autre source, interrogée par l'AFP.

La branche française en difficulté

Lors de ses derniers résultats semestriels, Roularta a souligné qu'il rencontrait des difficultés persistantes dans ses magazines français, pénalisés par une forte baisse des recettes publicitaires et des ventes, et dont les déficits pèsent sur l'ensemble de ses résultats.

En 2013, le groupe belge avait accusé une perte nette de 57,9 millions d'euros, surtout à cause de ses magazines français. En réaction, il a mis en place des mesures de réduction de coûts et d'effectifs dans sa branche française, cessé le mensuel L'Entreprise et fusionné les magazines "Maison magazine" et "Maison française".

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Commentaires 2
à écrit le 06/12/2014 à 10:21
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Les difficultés rencontrées par les magazines français du groupe Roularta sont à mettre en rapport avec leurs homologues belges (Knack en Flandre et Le Vif en Wallonie et à Bruxelles). J'ai la chance de pouvoir lire l'équivalent flamand de l'Express ...

à écrit le 05/12/2014 à 20:35
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Notes, vu le niveau de la "presse" actuelle...

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