Vente de Numéro 23 : le CSA demande un rapport complémentaire

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel doit vérifier que l'autorisation initiale d'émettre qu'il a accordée à Numéro 23 n'a pas été dénaturée, alors que la chaîne va être vendue pour 90 millions d'euros au groupe d'Alain Weil, NextRadioTV. Le rapporteur indépendant a été chargé d'examiner l'évolution du capital de Numéro 23. Il doit rendre son rapport le 16 septembre.
La vente de la chaîne, attribuée gratuitement en 2012 par le CSA à Patrick Houzelo, déjà derrière la chaîne adressée à la communauté homosexuelle Pink TV, a suscité la polémique.
La vente de la chaîne, attribuée gratuitement en 2012 par le CSA à Patrick Houzelo, déjà derrière la chaîne adressée à la communauté homosexuelle Pink TV, a suscité la polémique. (Crédits : (c) Copyright Thomson Reuters 2012)

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a demandé un supplément d'instruction dans le dossier de la chaîne de la TNT gratuite Numéro 23, qui souhaite se vendre à NextRadioTV.

Le groupe d'Alain Weil, déjà propriétaire de RMC et BFM TV, avait annoncé début avril être entré en négociations exclusives pour racheter Diversité TV France, la société éditrice de Numéro 23, pour 88,3 millions d'euros en valeur d'entreprise. Le CSA doit donner son agrément à cette transaction et a donc entrepris de vérifier que l'autorisation initiale d'émettre qu'il a accordée à Numéro 23 n'a pas été dénaturée.

Dans ce cadre, il a chargé le rapporteur indépendant, membre du Conseil d'État d'examiner l'évolution du capital de Numéro 23, dans lequel sont entrés plusieurs actionnaires minoritaires, dont la société russe UTH Russia, et d'éventuels engagements de revente qui auraient été pris envers eux. Ce rapport complémentaire doit être remis le 16e septembre

Un "braquage" selon Frédéric Mitterand

La vente de la chaîne, attribuée gratuitement en 2012 par le CSA à Patrick Houzelo, déjà derrière la chaîne adressée à la communauté homosexuelle Pink TV, a suscité la polémique. Dans une lettre adressée au CSA, les groupes TF1, Canal Plus et M6 avaient estimé que la revente d'une fréquence obtenue gratuitement relève de la "fraude".

Dans un entretien paru fin mai dans TV Magazine, l'ancien ministre de la Culture Frédéric Mitterrand avait quant à lui qualifié l'opération de "vrai braquage", dénonçant "un scandale insensé".

(Avec Reuters)

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