C'est fait. Vivendi a annoncé, ce mardi, avoir pris le contrôle de Lagardère au terme de son OPA amicale lancée le 27 mai dernier. Il détient à ce jour la majorité du capital, c'est-à-dire 57,35%, et 37,33% des droits de vote. Vivendi est toutefois dans l'attente du feu vert, pour cette opération, des autorités de la concurrence. En attendant, il ne dispose donc que de 22,45% des droits de vote de Lagardère.
Dans son communiqué, Vivendi affirme que son projet consiste à « construire un leader mondial dans le secteur des médias, des contenus et de la communication ». « Le rapprochement avec Arnaud Lagardère, PDG de Lagardère, et avec son groupe y contribue pleinement », renchérit le géant des médias contrôlé par le milliardaire Vincent Bolloré.
Ancien fleuron industriel français, Lagardère est désormais spécialisé dans le « travel retail » (essentiellement des boutiques dans les gares et aéroports), l'édition (avec la pépite Hachette) et plusieurs médias (dont les influents Europe 1, JDD et Paris Match).
Le feu vert des autorités concurrentielles n'est pourtant pas gagné. L'Autorité de la concurrence pourrait notamment juger qu'un rapprochement entre les cadors de l'édition Hachette et Editis, propriété de Vivendi, pose problème. Si le premier est bien plus ancré à l'international que le second, tous deux sont très présents sur le marché français. L'institution de la rue de l'Echelle pourrait imposer différents « remèdes », en clair des cessions d'actifs, pour donner son aval.
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