Pour les sites internet qui vivent de la publicité, c'est le jackpot. L'an passé les annonceurs ont consacré 26 milliards de dollars (18 milliards d?euros) à leurs investissements publicitaires sur le web (+15% de plus qu'en 2009) selon une étude publiée le 13 avril par le Bureau de la publicité interactive (IAB), réseau réunissant plusieurs centaines d?entreprises du secteur, et menée par le cabinet PwC.

Après la baisse observée en 2009 en raison de la crise économique, le secteur semble donc se porter à nouveau à merveille. Les sites internet dégagent désormais plus de recettes que la presse papier. La première source de ces revenus reste les recherches en ligne qui représentent 46% des recettes. La part est toutefois un peu moins élevée que l?année précédente puisqu?elles généraient alors 47% des revenus publicitaires.

Les vidéos rapportent de plus en plus

Ce qui rapporte de plus en plus, ce sont les vidéos. Elles sont à l?origine de 38% des recettes publicitaires en 2010 contre 24% en 2009. La publicité via les bannières, petites annonces et emails reste stable. "La hausse du temps passé en ligne, en particulier pour regarder des vidéos et consulter les pages des réseaux sociaux" explique cette évolution selon David Silverman, consultant chez PwC.

Les entreprises sont peu nombreuses à se partager le gâteau. Les 50 premières compagnies vendant des espaces publicitaires sur Internet reçoivent à elles seules 91% des recettes de la publicité en ligne aux Etats-Unis au dernier trimestre 2010.

Premier annonceur : la grande distribution

Du côté des annonceurs, ceux qui paient le plus pour la publicité sur Internet sont les entreprises de la grande distribution, qui ont dépensé 3,5 milliards de dollars pour cela en 2010. Ils sont suivis par les compagnies de télécoms et les services financiers (banques, assurances etc.) qui ont dépensé à eux deux 6,7 milliards de dollars.

Autre objet d?étude, de plus en plus surveillé : la publicité sur les mobiles. En 2010 elle aurait rapporté aux Etats-Unis, entre 550 et 650 milliards de dollars selon une estimation du BIA.