Sanctionné en Chine, un site d'information promet d'aligner "10.000 censeurs"

Jinri Toutiao ("A la Une aujourd'hui"), un agrégateur de contenus, est l'un des quatre médias sanctionnés récemment par les autorités. Leurs applications ne seront plus téléchargeables depuis les boutiques en ligne pendant trois jours à trois semaines. La Chine surveille l'internet pour en expurger tout contenu jugé sensible, comme les critiques politiques ou la pornographie. Elle impose également aux sites internet d'avoir leurs propres censeurs pour réaliser cette tâche en amont.
La Chine surveille l'internet pour en expurger tout contenu jugé sensible, comme les critiques politiques ou la pornographie. Elle impose également aux sites internet d'avoir leurs propres censeurs pour réaliser cette tâche en amont. (Photo : en janvier 2013, un agent de sécurité passe devant le siège des Nouvelles de Pékin (Beijing News) qui, avec le Southern Weekly, mènent le combat de l'indépendance de la presse face à un pouvoir politique qui veut maintenir sa férule sur l'information.)
La Chine surveille l'internet pour en expurger tout contenu jugé sensible, comme les critiques politiques ou la pornographie. Elle impose également aux sites internet d'avoir leurs propres censeurs pour réaliser cette tâche en amont. (Photo : en janvier 2013, un agent de sécurité passe devant le siège des "Nouvelles de Pékin" (Beijing News) qui, avec le Southern Weekly, mènent le combat de l'indépendance de la presse face à un pouvoir politique qui veut maintenir sa férule sur l'information.) (Crédits : Reuters)

Une populaire application chinoise d'actualité, punie pour avoir insuffisamment contrôlé ses contenus, a présenté des excuses mercredi, promettant de porter à 10.000 le nombre de ses censeurs, dans un contexte de contrôle croissant de l'internet.

Jinri Toutiao ("A la Une aujourd'hui"), un agrégateur de contenus, est l'un des quatre médias sanctionnés récemment par les autorités. Leurs applications ne seront plus téléchargeables depuis les boutiques en ligne pendant trois jours à trois semaines.

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Il s'agit des dernières cibles en date d'une vague de répression lancée par le Parti communiste au pouvoir afin d'expurger d'internet tout contenu déviant des "valeurs centrales du socialisme".

Zhang Yiming, fondateur et Pdg de Toutiao, a assuré dans un communiqué publié mercredi qu'il était "rongé par la culpabilité et les remords" et n'a "pas dormi de la nuit" après l'annonce des sanctions.

L'application revendique 200 millions d'utilisateurs. Elle est la propriété du groupe Bytedance, l'une des plus grandes start-ups mondiales de l'internet avec une valorisation estimée à plus de 16 milliards d'euros, selon l'agence Bloomberg.

Toutiao a été puni en raison de la possibilité offerte par l'application d'échanger des blagues et des vidéos grivoises entre utilisateurs. Cette fonction a depuis été supprimée, a souligné M. Zhang.

"Au fil des ans, les autorités nous ont offert leurs nombreux conseils et leur soutien mais je n'avais pas véritablement compris ou pris conscience de cela en mon for intérieur", a-t-il écrit contrit dans son communiqué.

Le patron a promis de porter de 6.000 à 10.000 le nombre de ses employés chargés de veiller aux contenus publiés sur l'application. L'entreprise établira également une liste noire d'utilisateurs et va déployer de nouvelles technologies de censure.

La Chine surveille l'internet pour en expurger tout contenu jugé sensible, comme les critiques politiques ou la pornographie. Elle impose également aux sites internet d'avoir leurs propres censeurs pour réaliser cette tâche en amont.

Le contrôle s'est renforcé ces dernières années sous la direction du président Xi Jinping, qui prône un renforcement croissant de l'idéologie socialiste au sein de la société.

Les applications Tiantian Kuaibao (du géant de l'internet Tencent), NetEase et Phoenix News ont également été sanctionnées. La raison n'est pas connue.

(Avec AFP)

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