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Le groupe américain de semi-conducteurs Qualcomm a rejeté jeudi, pour la deuxième fois, une offre hostile de rachat lancée par son concurrent Broadcom. Il a toutefois proposé une rencontre avec ce dernier, ouvrant ainsi une porte à des discussions.
Cette offre -relevée lundi à plus de 121 milliards de dollars (soit environ 97 milliards d'euros) hors dette, un record pour le secteur technologique- "sous-évalue" Qualcomm, estime le groupe et l'offre ne répond pas "aux engagements réglementaires stricts qu'exigerait le conseil d'administration" de Qualcomm, écrit ce dernier dans une lettre à Broadcom, basée à Singapour, rendue publique par le groupe américain jeudi.
"Toutefois", poursuit Qualcomm, "le conseil est déterminé à explorer toutes les options" qui seraient profitables aux actionnaires. "Nous serions donc prêts à vous rencontrer pour vous permettre de vous expliquer sur la façon dont vous pourriez répondre" aux interrogations soulevées.
La "meilleure et dernière offre"
Qualcomm demande notamment à son concurrent s'il serait prêt à relever encore son offre et s'il est prêt "à s'engager à prendre toute action nécessaire pour s'assurer que la transaction proposée aille à son terme".
Lundi, en relevant son offre, Broadcom avait indiqué qu'elle était sa "meilleure et dernière offre".
Le conseil d'administration de Qualcomm avait en effet déja rejeté en novembre 2017, une première offre de Broadcom, de 103 milliards de dollars, jugeant qu'elle sous-valorisait fortement l'entreprise.
Après le rejet de cette première offre, Broadcom et le fonds de capital-investissement Silver Lake Partners avaient pris l'initiative de proposer 11 candidats au conseil d'administration de Qualcomm, adoptant de fait une posture hostile. Qualcomm s'est prononcé contre ces candidatures mais le dernier mot en reviendra à ses actionnaires lors de l'assemblée générale annuelle prévue le 6 mars.
Un rachat de Qualcomm créerait un mastodonte dans le secteur
Un rachat de Qualcomm, qui fabrique notamment des composants pour Apple, créerait un mastodonte dans un secteur en pleine consolidation face au développement de technologies liées aux véhicules autonomes mais une telle transaction exigerait un long examen par les autorités de la concurrence.
Le titre Qualcomm, qui a fini en baisse de plus de 4% à la Bourse de New York, gagnait 1,1% dans les échanges d'avant-Bourse jeudi, après cette annonce, tandis que l'action Broadcom prenait 1% après avoir terminé en repli de 3,29%.
(avec Reuters et AFP)
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