C'est un important revers pour Scopelec. Ce gros sous-traitant d'Orange est aujourd'hui en grande difficulté après avoir perdu de gros contrats avec l'opérateur historique. Cette SCOP, la première de France avec 3.600 employés, avait saisi le tribunal de commerce de Paris au début du mois. Elle espérait une prolongation de ses contrats avec Orange. Mais le tribunal en a décidé autrement, et a débouté la SCOP de sa demande.
Interrogé par La Tribune, Orange « prend acte » de cette « décision favorable ».
« Cette ordonnance confirme le fait qu'Orange a accordé à Scopelec un préavis suffisant au regard des règles en vigueur, précise l'opérateur. Orange reste à l'écoute pour accompagner Scopelec dans cette phase de transition. »
Orange refuse de financer une restructuration
Cette décision va faire grincer des dents chez les 3.600 salariés de Scopelec. La SCOP, qui a été placée en procédure de sauvegarde le mois dernier, estime son avenir menacé après la perte de ses contrats avec Orange. La semaine dernière, près de 200 d'entre eux ont battu le pavé, à Paris, pour appeler le gouvernement à la rescousse. Sachant que l'Etat reste le premier actionnaire d'Orange, avec 23% du capital.
L'état-major de Scopelec réclame à Orange de participer au financement d'une restructuration qui semble, désormais, inéluctable. Selon les estimations fournies à l'audience par les représentants de l'entreprise, Scopelec doit notamment licencier plus de 820 salariés pour faire face à la fin de son contrat. Mais le leader français des télécoms s'est toujours opposé à financer tout plan social. Scopelec souhaite, aussi, une rallonge de 24 mois d'activité. Orange est aujourd'hui disposé à en donner 18 mois, contre 9 mois auparavant.
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