Si, aujourd'hui, les grands groupes et cadors du CAC 40 se mobilisent pour renforcer leur cybersécurité, c'est bien moins le cas des TPE et des PME. Beaucoup d'entre elles ne sont guère sensibilisées aux cyberattaques, et ne disposent, au mieux, que d'un antivirus, pas toujours mis à jour. En parallèle, les TPE et PME sont de plus en plus dans le viseur des hackers et cybercriminels. Selon une enquête récente du cabinet IDC, elles sont la cible de pas moins de 77% des cyberattaques.
C'est ce constat qui a incité Orange à lancer, jeudi dernier, une nouvelle offre de cybersécurité à destination des TPE et des PME. Sur ce créneau, les 1,1 million de clients entreprises d'Orange qui disposent d'un accès Internet fixe (via les réseaux cuivre ou de fibre) peuvent bénéficier de cette solution pour 10 euros par mois. Baptisée Cyber Protection, elle a été élaborée en partenariat avec Orange Cyberdefense, le pôle de l'opérateur dédié à la cybersécurité.
Un outil pour lutter contre les « rançongiciels »
Cette solution consiste à installer, sur un ordinateur, un « agent logiciel ». Celui-ci agit, en clair, comme un antivirus. À ceci près que l'utilisateur n'a pas besoin de procéder à sa mise à jour, qui s'effectue au fil de l'eau, de manière automatique en tâche de fond. Cyber Protection est, d'après Orange, un outil « communautaire ». « Dès qu'une nouvelle menace numérique est identifiée chez un client, les experts identifient la signature de l'attaque, et traquent celle-ci sur tous les ordinateurs bénéficiant de Cyber Protection, précise l'opérateur. Par ailleurs, les experts peuvent rechercher des traces de compromission passées jusqu'à trois mois. »
Cyber Protection est présentée par Orange comme un outil de choix pour prévenir les fameux « ransomware », ou « rançongiciels ». Ces attaques, qui consistent à prendre en otage les données d'une société, et à les débloquer contre une importante somme d'argent, sont de plus en plus nombreuses. Elles constituent un fléau pour les entreprises. Avec des conséquences parfois dramatiques, qui peuvent conduire à mettre la clé sous la porte. « Si après une attaque, un cabinet d'architecte voit ses plans 'cryptolockés', il n'a plus qu'à déposer le bilan », résume Hugues Foulon, le directeur de la stratégie et des activités de cybersécurité d'Orange.
Sujets les + commentés