Rachat de Voo et Brutélé par Orange : Bruxelles ouvre une enquête

La Commission européenne a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête approfondie sur le projet de rachat des câblo-opérateurs belges Voo et Brutélé par le géant français des télécoms. Elle craint que ce deal réduise trop la concurrence.
La Commission européenne dispose désormais de 90 jours, jusqu'au 6 décembre, pour prendre une décision.
La Commission européenne dispose désormais de 90 jours, jusqu'au 6 décembre, pour prendre une décision. (Crédits : SARAH MEYSSONNIER)

Orange va-t-il réussir à se renforcer sur le marché belge des télécoms ? Pas si sûr. La Commission européenne a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête approfondie sur le projet de rachat des câblo-opérateurs belges Voo et Brutélé par l'opérateur français de télécommunications Orange en raison de crainte pour la concurrence.

« L'enquête préliminaire de la Commission montre que l'opération est susceptible de réduire de manière significative la concurrence sur les marchés de la fourniture au détail de l'accès à l'internet fixe, des services audiovisuels, des offres groupées 'multiple-play' dans les zones couvertes par les réseaux fixes de Voo et de Brutélé », a expliqué dans un communiqué l'exécutif européen, gardien de la concurrence en Europe.

Crainte d'une hausse des prix

« Nous voulons veiller à ce que l'acquisition de Voo/Brutélé par Orange ne conduise pas à une hausse des prix ou à une baisse de la qualité pour les clients en Wallonie et dans certaines parties de Bruxelles », a indiqué la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, citée dans le communiqué.

Orange est le deuxième fournisseur de téléphonie mobile en Belgique, tandis que Voo et Brutélé sont, ensemble, le deuxième fournisseur de services de télécommunications fixes dans les zones couvertes par leurs réseaux.

La Commission va procéder à une enquête approfondie portant sur les effets de l'opération, afin de déterminer si ses craintes initiales sont confirmées. L'opération envisagée lui a été notifiée le 22 juin. Elle dispose désormais de 90 jours, soit jusqu'au 6 décembre, pour prendre une décision. L'ouverture d'une enquête approfondie ne préjuge pas de l'issue de la procédure.

(avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 29/07/2022 à 0:14
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L'UE, comme Macron, l'ARCEP et l'ADLC tapent sur FRance Telecom depuis 25 ans par haune des entreprises publiques nationalisées en France.

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