Scopelec, le sous-traitant d’Orange, veut supprimer 800 emplois

La première SCOP de France, en grande difficulté depuis la perte de gros contrats avec Orange, prépare un PSE. Sa direction fustige le comportement de l’opérateur historique, comme celui de l’Etat, son premier actionnaire.
Pierre Manière
Des salariés de Scopelec manifestent à Lyon, le 28 mars.
Des salariés de Scopelec manifestent à Lyon, le 28 mars. (Crédits : Reuters)

Scopelec s'apprête à tailler à la hache dans ses effectifs. La première SCOP de France, qui compte 3.600 employés, annonce ce mercredi un PSE de grande ampleur. En grande difficulté depuis la perte de gros contrats avec Orange, l'entreprise veut se séparer de 800 collaborateurs. Sa direction estime n'avoir d'autre choix. Elle espérait une décision de justice favorable, et une prolongation de ses contrats avec l'opérateur historique. Mais le tribunal de commerce de Paris l'a débouté, vendredi dernier, de ses demandes.

Même si Scopelec va faire appel de cette décision, et compte « assigner Orange sur le fond », la SCOP affirme se trouver dans l'impasse. « Cette décision aggrave la situation économique et sociale d'urgence de Scopelec, qui l'a déjà obligée à se placer en procédure de sauvegarde », précise son communiqué. Selon le groupe, cette décision « scelle immédiatement le sort de plus de 800 salariés, met en péril l'ensemble du groupe, et c'est sans compter les milliers d'emplois également concernés chez les sous-traitants ».

« Une prise de position partiale de l'Etat »

Aux yeux de Scopelec, les « propositions tardives » d'Orange - qui était prêt à donner à son sous-traitant une rallonge d'activité de 18 mois - s'avèrent « très insuffisantes »« Elles ne permettent pas d'assurer la pérennité du groupe, et ne semblent viser qu'à gérer un agenda électoral », dézingue sa direction.

L'état-major de Scopelec en veut surtout à l'Etat, actionnaire de référence d'Orange.

« Bien malheureusement et malgré ses très nombreuses interpellations depuis cinq mois, la direction de Scopelec condamne fermement l'absence de médiation efficace de l'Etat, et particulièrement du ministère de l'Industrie, assumant ostensiblement une prise de position partiale pour la défense des intérêts d'Orange », fusille le communiqué.

Scopelec espère, malgré tout, encore un accord avec Orange, afin de trouver de « réelles solutions » pour « garantir à l'entreprise et à ses salariés de continuer à travailler, et envisager un avenir viable ».

Pierre Manière

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Commentaires 3
à écrit le 21/04/2022 à 9:32
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Pour une fois cette scop ne va pas harceler ces ouvriers pour qu'il parte d'eux même.

à écrit le 20/04/2022 à 20:17
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ca devient marrant!!! la gauche francaise va les traiter de sales capitalistes negriers qui font des licenciements boursiers pour le seul plaisir de virer des ouvriers pour le plus grand profit capitaliste!!!! he ben on leur souhaite bien du plaisir!...

à écrit le 20/04/2022 à 20:01
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C'est regrettable pour les salariés mais les prestations de cette entreprise sont de piètre qualité et l'insatisfaction des clients importante mais Orange s'en lave les mains , encaisse la facture et renvoie vers son sous traitant en cas de litige co...

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