Télécoms : Softbank va développer des stations-relais volantes

Le géant nippon des télécoms mise sur ce projet pour apporter de la couverture mobile dans les territoires isolés ou difficiles d’accès.
Pierre Manière
Masayoshi Son, le chef de file de Softbank.
Masayoshi Son, le chef de file de Softbank. (Crédits : Reuters)

Apporter une bonne couverture mobile n'est pas toujours simple. Aujourd'hui, c'est par le biais d'antennes-relais que l'on peut connecter son smartphone en 3G ou en 4G. Mais pour fonctionner correctement, ces infrastructures ont besoin d'être reliées à des réseaux Internet fixe, constitués soit de câbles en cuivre ou, de plus en plus, de fibre optique. Dès lors, on comprend qu'apporter une couverture mobile de qualité dans des territoires montagneux, ou des zones où il est difficile d'accéder physiquement, constitue souvent un chemin de croix. Ce type de problème, tous les opérateurs du globe le connaissent. Et c'est précisément à cette difficulté que Softbank, le géant nippon des télécoms, veut s'attaquer.

Ce jeudi, le groupe de l'homme d'affaires Masayoshi Son, a présenté un projet singulier. À travers une filiale baptisée Haps Mobile, celui-ci veut développer des stations-relais volantes. Il s'agit, en clair, de gros drones en forme d'aile incurvée de 78 mètres d'envergure. L'engin, qui répond au nom de Hawk30, est couvert de panneaux solaires pour son alimentation électrique et celles des équipements télécoms. Il permet d'apporter un signal mobile sur une zone très large, d'environ 200 km de diamètre au sol. Selon l'AFP, plusieurs dizaines de ces drones pourraient suffire pour couvrir l'intégralité du Japon.

Le soutien financier d'une filiale de Google

D'après Softbank, ces stations-relais volantes pourraient être utilisées à partir de 2023. Pour les développer, le groupe nippon peut déjà compter sur le soutien financier de Loon, une filiale d'Alphabet, la maison-mère de Google, qui va investir 125 millions de dollars dans le projet.

Ce n'est pas une surprise: Loon compte parmi les acteurs engagés dans le développement de nouvelles solutions pour se connecter à Internet en zone rurale. La société travaille sur une technologie proche de celle d'Haps Mobile, mais en utilisant des ballons-transmetteurs. L'été dernier, Loon a pour la première fois décidé de déployer commercialement ses ballons au Kenya. Un an auparavant, il les avait testés à Porto Rico après le passage de l'ouragan Maria, qui avait détruit de nombreuses infrastructures télécoms au sol.

L'abandon du projet d'aile volante de Facebook

Un autre géant du Net, Facebook, a un temps travaillé sur une technologie, dénommée Aquila, ressemblant à celle de Haps Mobile. Mais ce projet d'aile volante à énergie solaire a finalement été enterré par le groupe de Mark Zuckerberg en juin dernier.

L'Europe aussi s'intéresse à ces technologies pour mieux couvrir les zones rurales. C'est notamment le cas de la coentreprise franco-italienne Thales Alenia Space. Celle-ci développe depuis plusieurs années son Stratobus. Il s'agit d'un ballon dirigeable de 140 mètres de long, et capable d'évoluer à une altitude de près de 20.000 kilomètres. Si le calendrier est respecté, son premier vol devrait avoir lieu en 2022.

Pierre Manière

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Commentaire 1
à écrit le 25/04/2019 à 15:00
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Quel type d'émission et son potentiel danger svp ? Vu que c'est à distance. IL serait temps de se mettre à poser les bonnes questions, d'autant que les japonais sont à fond dans la technologie déniant régulièrement les problèmes soulevés par cell...

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