Télémédecine : le français H4D lève 6,7 millions d'euros

La startup française compte développer ses cabines de télémédecine dans l'Hexagone. Elles permettent de consulter des médecins à distance, à l'heure où le phénomène des déserts médicaux tend à s'accroître.
Jean-Yves Paillé
Le professionnel de santé peut "dépister, diagnostiquer, suivre des pathologies aiguës et chroniques" à distance grâce à cette cabine de télémédecine, assure H4D.

Après un second tour de table, H4D, spécialiste de la télémédecine, a annoncé une levée de fonds de 6,7 millions d'euros. Celle-ci a été menée par le fonds Innovation Capital, BpfiFrance et CNP Assurances. Le family office luxembourgeois Atoga, a également réinvesti dans la startup française.

Grâce à cet argent frais, H4D compte accélérer le développement et le déploiement de ses cabines de télémédecine en France et à l'étranger. Ces "cabinets médicaux de proximité", appelés Consult Station permettent à un patient de consulter un médecin à distance. Il peut télécommuniquer avec ce dernier via un écran. La cabine est en outre équipée de plusieurs appareils médicaux classique, type tensiomètres, stéthoscopes, ou électrocardiogrammes. Le professionnel de santé peut "dépister, diagnostiquer, suivre des pathologies aiguës et chroniques" à distance grâce à ce système, assure H4D.

La startup française propose également des définitions de parcours de soins et de santé, une expertise pour évaluer les besoins territoriaux.

La télémédecine, cantonnée à des projets régionaux

Le montant de la levée de fonds plutôt élevé (au premier semestre, elles atteignaient en moyenne 3,4 millions d'euros en France, selon le baromètre EY) peut s'expliquer par le besoin croissant à venir d'offres en télémédecine. Dans son plan e-santé 2020, la ministre de la Santé Marisol Touraine veut notamment focaliser une grande partie de l'action sur cette pratique médicale avec le développement "de nouvelles applications de suivi à distance". Actuellement, la télémédecine se cantonne à des projets et des expérimentations menées localement par les Agences régionales de santé (ARS), sans mise à l'échelle au niveau national. Un des derniers exemples en date: le lancement de la plateforme e-santé et télémédecine Qimed en Pays de la Loire, en décembre.

Les  ARS expérimentent la télémédecine, notamment pour remédier (en partie) aux déserts médicaux, un phénomène qui sa tendance à s'accroître. Selon le Conseil national de l'Ordre des médecins, le nombre de généralistes a baissé de 8,4% entre 2007 et 2016. Et si les zones rurales sont de plus en plus en manque de professionnels de santé, le phénomène s'étend aux petites villes. L'Ordre des médecins estime que cette chute devrait se poursuivre jusqu'en 2025 "et pourrait se traduire par la perte d'un médecin généraliste sur quatre sur la période 2007-2025".

Jean-Yves Paillé

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 3
à écrit le 15/09/2016 à 11:07
Signaler
"Et si les zones rurales sont de plus en plus en manque de professionnels de santé, le phénomène s'étend aux petites villes. L'Ordre des médecins estime que cette chute devrait se poursuivre jusqu'en 20125 "et pourrait se traduire par la perte d'un m...

à écrit le 14/09/2016 à 13:13
Signaler
Excellente nouvelle

le 14/09/2016 à 14:18
Signaler
Pour qui ?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.