Vivendi "n'a pas fait et ne fera pas d'offre sur Lagardère"

Le groupe présidé par Vincent Bolloré n'aurait pas fait de proposition de rachat et n'aurait pas l'intention de partir à l'assaut du groupe Lagardère, assure le directeur de la communication.
Delphine Cuny
Vincent Bolloré, président du conseil et premier actionnaire de Vivendi, aurait des vues sur Lagardère.

La rumeur circule depuis plusieurs mois. Mais Vivendi a souhaité y couper court. Le groupe de médias assure qu'il n'a pas l'intention de se lancer à l'assaut de Lagardère. Pourtant, l'Express affirme que le propriétaire de Canal Plus et Universal Music aurait fait il y a quelques semaines une offre de 3,3 milliards d'euros pour le rachat de Lagardère Active (Europe 1, Paris Match, Elle, Doctissimo, etc).

"Il n'y a pas eu d'offre de Vivendi pour Lagardère et il n'y en aura pas", a déclaré Simon Gillham, le directeur de la communication de Vivendi à l'agence Reuters, ajoutant que "Lagardère est un groupe ami de Vivendi."

Le groupe présidé par Vincent Bolloré, qui détient désormais plus de 15% de capital, est bardé de cash, potentiellement 15 milliards d'euros à l'issue des cessions de Activision, SFR et GVT, et cherche des acquisitions dans les contenus. Il est entré mardi en négociations exclusives avec Orange en vue d'acquérir 80% de Dailymotion pour 217 millions d'euros. Les spéculations vont bon train sur l'utilisation de cette trésorerie et des mouvements stratégiques de ce groupe qui s'est montré peu disert sur le sujet. Vivendi tient son assemblée générale des actionnaires vendredi prochain. La réunion devrait être moins agitée que prévu, le groupe ayant accédé à certaines demandes du fonds activiste PSAM.

Le groupe Lagardère, qui est perçu comme une cible de choix pour Vivendi, est protégé d'une opération inamicale par son statut de commandite.

Cependant, "Vincent Bolloré est très bien en cour et il pourrait très bien attaquer agressivement, personne ne volerait au secours de Lagardère" avance un bon connaisseur du dossier à Bercy.

Interrogé sur la possibilité d'une vente à Vivendi, Arnaud Lagardère avait déclaré dans un entretien aux Echos en mars qu'il était "essentiel d'avoir quatre branches d'activité car elles suivent des cycles différents qui nous permettent d'arbitrer entre chacune d'entre elles et de nous servir des liquidités des unes pour les réinvestir dans les autres."

Vivendi a aussi regardé de près le groupe Amaury (Le Parisien), mais s'intéresserait avant tout au Tour de France. Le président du directoire de Vivendi, Arnaud de Puyfontaine, a déclaré jeudi au Financial Times que le groupe "pensait à des opérations structurantes", mais n'était pas intéressé par le rachat des groupes de télévision britanniques Sky et ITV.

Delphine Cuny

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Commentaires 3
à écrit le 11/04/2015 à 20:53
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Il y a plus d'an que je pensais à ce que lagardère soit vendu à vivendi, ce dernier ayant besoin de contenu pour alimenter son bouquet numérique, sans compter les ventes papiers, dont un des administrateurs de vivendi est un grand spécialiste. A prio...

à écrit le 11/04/2015 à 17:38
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Règle numéro Un : Ne jamais faire confiance à Bolloré . Il y a une fable sur les Menteur et les fourbes....

à écrit le 11/04/2015 à 16:41
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Comme Lagardère est une société en commandite personne ne peut prendre le contrôle de Lagardère sans l'accord d'Arnaud Lagardère. Le groupe est bien protégé.

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