Depuis 1998, l'observatoire Clameur étudie l'évolution du marché de la location. Mais c'est la première fois qu'il enregistre une baisse des loyers : -0,8% depuis le début de l'année. Il faut remonter à la crise des années 90, pour voir pareil phénomène. Bien que la baisse soit encore symbolique (-0,8%), elle pourrait atteindre 1 ou 1,5% d'ici la fin de l'année. Et même l'île-de-France, la région la plus chère traditionnellement, affiche un recul de 1% des loyers à 17,3 euros le mètre carré.
Selon l'observatoire, le marché se bloque progressivement avec la montée du chômage et les pertes de pouvoir d'achat. La mobilité résidentielle des locataires est ainsi tombée à son point le plus bas depuis 1998. De 2006 à 2009, l'activité du marché a reculé de 12%, ce repli se chiffrant à 5,9% sur 2009. En 2009, calcule Michel Mouillard, professeur à Paris X Nanterre, ce sont donc plus de 180.000 candidats à un logement locatif privé qui n'auront pas réalisé leur projet.
Selon Michel Mouillard, "les loyers baissent dans les trois quart du marché locatif privé des villes de plus de 60.000 habitants". Et ce n'est peut-être pas fini. "Si le chômage continue de monter et si la croissance économique ne repart que très mollement, les ingrédients d'une mauvaise santé du marché locatif privé resteront là" pronostique-t-il.
Le chiffre de -0,8% cache toutefois de forte disparités. 51 villes suivies par Clameur ont baissé et 28 ont continué de monter.
La liste des villes où les loyers sont en baisse.
La liste des villes où les loyers sont en hausse.
La carte de France de l'évolution des loyers.
Pour comprendre les conséquences de cette baisse sur les investisseurs locatifs, cliquez ici.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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