Bercy fait un geste pour soulager la trésorerie des entreprises

Pour soulager la trésorerie des entreprises, le ministère des Finances a annoncé que les entreprises payant l'impôt sur les sociétés pourront déduire dès le premier acompte au 15 mars le montant de leur crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE).
Fabien Piliu
Selon l'Insee, le CICE représenterait en moyenne 877 euros par salarié dans l'industrie et 653 euros par salarié dans les services.

Bercy n'échappe pas au choc de simplification. Bien conscient des tensions de trésorerie dans les TPE et les PME, le ministère des Finances a annoncé ce vendredi que les entreprises payant l'impôt sur les sociétés - donc éligibles au dispositif -  pourront déduire dès le premier acompte au 15 mars le montant de leur crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE). En prenant cette décision, Bercy entend accélérer "l'effet de la mesure".

En 2014, première année pleine d'application du CICE qui permet de réduire le coût du travail sur les salaires inférieur ou égaux à 2,5 smic, ce crédit d'impôt n'avait été déduit qu'en fin d'année.

Eviter de multiplier les versements

Selon le ministère des Finances, cette nouvelle disposition représente "une facilitation de trésorerie" puisqu'elle permet, quelle que soit la taille de l'entreprise, de ne pas avancer de l'argent en début d'année destiné à être reversé en fin d'année. Selon l'Insee, le CICE représenterait en moyenne 877 euros par salarié dans l'industrie et 653 euros par salarié dans les services.

A fin novembre 2014, quelque 6 milliards d'euros ont été versés aux entreprises au titre du CICE, sur près de 10 milliards de droits ouverts en 2014. Le droit de tirage global permis aux entreprises s'élève à 20 milliards d'euros jusqu'en 2017. Ensuite, comme l'a déjà précisé François Hollande, le président de la République, ce crédit d'impôt sera pérennisé et surtout simplifié puisqu'il sera transformé en un simple allègement de charges, comme le recommandait Louis Gallois en novembre 2012 dans son rapport sur la compétitivité française. Une promesse qui ne vaut que si François Hollande est réélu en 2017. Sinon, rien ne permet de laisser penser que le CICE sera ainsi simplifié.

N'ayant pas les ressources budgétaires pour créer cet allègement de charge, le gouvernement avait préféré opter pour ce crédit d'impôt, structurellement moins coûteux. En effet, avec ce dispositif, l'argent n'est dépensé que s'il est réclamé !

Une solution simple

Avec cette mesure, le ministère des Finances s'est illustré en matière de simplification. Depuis plusieurs semaines, l'exécutif réfléchissait à une solution pour apaiser les tensions de trésorerie des entreprises les plus fragiles. L'augmentation de la garantie bancaire du renforcement de la trésorerie proposée par Bpifrance faisait partie des pistes envisagées. Mais cette solution était bien moins simple que celle retenue ce vendredi par Bercy.

Fabien Piliu
Commentaires 16
à écrit le 18/01/2015 à 19:59
Signaler
Et pour la tréso des entrepreneurs individuels ? Poids du Rsi ? Que prévoit le gt?

à écrit le 17/01/2015 à 14:01
Signaler
Les AE et artisans font aussi un geste en ne déclarant pas tous leurs bénéfices.

à écrit le 17/01/2015 à 13:04
Signaler
Le politique et tout spécialement Bercy et les conseillers sortants soit de l’ENA soit de l’IEP devrait commencer par faire un point intelligent sur la typologie des entreprises. Premier point 60 pour cent des TPE n’ont pas de salarié mais paient pa...

le 18/01/2015 à 9:13
Signaler
L'état est suffisamment clairvoyant pour comprendre cela. Mais le système est conçu pour un objectif précis, celui de rapporter le plus possible à l'état, pas aux entrepreneurs ou aux salariés. Nous sommes finalement tous au service de l'état. Les fo...

à écrit le 17/01/2015 à 12:05
Signaler
Sans allègement de la trésorerie du Français moyen et sécurité de l'emploi, ils peuvent bien offrir ce qu'ils veulent, ils vont le stocker ou le brader.

à écrit le 17/01/2015 à 10:23
Signaler
il est temps d'augmenter les taxes et les impôts pour les patrons, moins de revenus ils achèteront des voitures bas de gamme françaises et ça fera travailler le pays.

le 17/01/2015 à 12:25
Signaler
Quelle absurdité ! Les patrons n'ont jamais été aussi taxés qu'à présent , malgré les mesures du pacte de resposabilité . Il serait aussi absurde de dire qu'il faut remplacer la plupart des employés par des robots afin que la France soit à nouveau co...

le 17/01/2015 à 13:24
Signaler
Vous avez raison mon voisin entrepreneur, une Clio, le coiffeur une C3, un ami restaurateur encore une Clio avec votre vision des entrepreneurs vivement le CICE pour qu'ils achètent Mercedes, BM.. et pour les mieux lotis Ferrari ou Bentley et la co...

le 17/01/2015 à 14:56
Signaler
au nom de la justice sociale. Tous égaux, tous pauvres

à écrit le 17/01/2015 à 10:10
Signaler
avec cette mesure ce sont les grandes marques de voitures allemandes qui vont gagner de l'argent et les gestionnaires de golf et les palaces. Pour la création d'emplois on peut toujours courir.

le 18/01/2015 à 11:12
Signaler
La valeur maximum retenue pour l amortissement fiscal des vehicules est ..... 18300 euro , il y a pléthore de BMW à ce prix là ! Quand on en sait aussi peu , on évite les jugements à l emporte pièce.

à écrit le 17/01/2015 à 5:38
Signaler
Ils sont désemparés. Des socialistes fonctionnaires sont capables de détruire une économie et un pays en quelques années. Ils bidouillent, cherchent désespérément l'argent des autres pour financer leur morale et leur clientèle de rentiers et d'assist...

le 17/01/2015 à 10:11
Signaler
taxons un peu plus les entreprises ça fera plus d'argent pour les assistés comme vous dites.

le 17/01/2015 à 12:00
Signaler
De toute évidence, la catastrophe approche en effet : la réélection d'un président et d'un gouvernement UMP en 2017 mènera definitivement le pays mais surtout les français à la faillite. Déjà qu'on y file gentiment avec les incapables actuels... Bon...

à écrit le 16/01/2015 à 19:21
Signaler
Plutôt que d'avoir mis en place toute cette usine à gaz, ne pouvaient-ils pas simplement baisser les charges patronale et l'impôt sur les sociétés?

le 16/01/2015 à 19:39
Signaler
non, le but c'etait de creer un mecanisme qui donnait l'illusion que qqch etait fait, mais que personne n'allait utiliser ( en attendant le retour de la croissance, qui reviendra en meme temps que godot)

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.