Le patrimoine net des ménages américains a progressé au deuxième trimestre, enregistrant sa première hausse depuis le troisième trimestre 2007, qui a marqué le début de la récession. La richesse des ménages a ainsi augmenté de 2.000 milliards de dollars, pour atteindre 53.100 milliards, selon les chiffres publiés ce jeudi par la Réserve fédérale (Fed), la banque centrale américaine.

Cette évolution s'explique par la stabilisation du marché immobilier et par la nette progression des marchés financiers. Mais malgré tout, le patrimoine net des ménages américains est bien inférieur aux 63.900 milliards de dollars enregistrés en 2007. Cette chute a eu des répercussions négatives sur les dépenses de consommation, qui représentent habituellement 70% de l'activité économique, et positives pour l'épargne, explique la Fed.

Le rapport trimestriel de la banque centrale américaine montre également que les ménages et les entreprises non financières ont réduit leur dette. Elle a diminué de 1,75% sur un an pour les ménages, en raison du repli des crédits immobiliers et des opérations par carte de crédit. La baisse de la dette des entreprises non financières est identique. Ces deux baisses trimestrielles sont sans précédent depuis 1993.

A l'inverse la dette de l'Etat s'est fortement accrue, grimpant de 28,25% au deuxième trimestre, alors qu'il a dû dépenser des sommes énormes pour soutenir l'économie face à la récession et que ses recettes fiscales ont diminué.