C'est la catastrophe la plus meurtrière dans le pays depuis le tremblement de terre de Napier, qui avait fait 256 morts sur l'île du Nord en 1931. Intervenant à la télévision, le premier ministre néo-zélandais, a annoncé que le séisme de magnitude 6,3 sur l'échelle de Richter qui avait touché Christchurch, la deuxième ville du pays avait fait au moins 65 victimes.

Il s'agit du deuxième tremblement de terre en cinq mois à Christchurch mais contrairement au précédent séisme de septembre, qui s'était produit tôt le matin lorsque les rues étaient encore vides et n'avait pas fait de victimes, celui de mardi est survenu à l'heure du déjeuner.

Les équipes de secours ont retiré des corps des décombres qui jonchent les rues du centre-ville mais il était difficile de connaître le nombre exact de victimes ou de personnes prises au piège. Des centres d'hébergement d'urgence ont été mis en place avant la tombée de la nuit.

Une centaine de personnes sous les gravats

Le maire de la ville, Bob Parker, a d'abord estimé qu'il pourrait y avoir 150 à 200 personnes sous les gravats, avant de revoir son estimation à la baisse, à une centaine. Douze élèves japonais d'une école sont portés disparus, a indiqué un responsable à Tokyo. Neuf autres ont pu être secourus ainsi que deux enseignants. "Il va y avoir des morts, il va y avoir des blessés, il va y avoir beaucoup de chagrin dans cette ville", a dit Bob Parker à Australian TV.

Deux bus ont été écrasés par des débris, plusieurs bâtiments se sont effondrés et des incendies se sont déclarés, a indiqué la police. "J'étais sur la place juste devant la cathédrale, tout le devant s'est effondré et il y avait des personnes qui sortaient en courant, il y avait également des personnes à l'intérieur", a indiqué un habitant, John Gurr, qui se trouvait dans le centre ville au moment du séisme. "Il y a beaucoup de dégâts, notre poste de télévision s'est brisé et il y a de grosses fissures dans la maison", a indiqué pour sa part Nicholas Hextall qui habite près du centre, faisant état de coupures d'eau et de courant.

La ville de 400.000 habitants avait été dévastée par un séisme de magnitude 7,1 sur l'échelle de Richter en septembre. Une vingtaine de répliques avaient été par la suite ressenties dans la ville et avaient entraîné une prolongation de l'état d'urgence.