Ebola risque de coûter des milliards aux économies africaines

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WASHINGTON (Reuters) - L'épidémie de fièvre Ebola, la plus grave depuis l'apparition de la maladie en 1976, pourrait coûter des milliards de dollars aux économies d'Afrique de l'Ouest d'ici la fin de l'année prochaine si elle n'est pas endiguée, estime la Banque mondiale dans un rapport, mercredi.

Les difficultés à contrôler la propagation du virus mortel en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone pourrait se traduire par une contagion régionale notamment via le tourisme et les échanges commerciaux. Le Nigeria pourrait, en particulier, voir son économie affectée, juge le rapport.

Dans le pire des cas, l'économie guinéenne pourrait se contracter de 2,3% en 2015 tandis que la croissance de la Sierra Leone pourrait être amputée de 8,9 points de pourcentage. Le Liberia serait le pays le plus durement touché avec une réduction de 11,7 points de pourcentage.

"Le rapport met l'accent sur l'énorme coût potentiel de l'épidémie si nous n'accentuons pas nos efforts pour l'arrêter maintenant", a commenté Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale.

L'institution estime que les trois pays d'Afrique de l'Ouest où la maladie a été recensée (Guinée, Liberia et Sierra Leone) seront les plus durement touchés économiquement cette année avec un manque à gagner de 359 millions de dollars pour leurs économies.

L'inflation et le prix des denrées alimentaires ont commencé à grimper en raison des pénuries, provoquant des mouvements de panique et alimentant la spéculation.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé à un milliard de dollars les besoins financiers pour limiter la propagation de la maladie et les Etats-Unis ont annoncé l'envoi de 3.000 soldats pour aider les équipes soignantes sur le terrain.

"Nos partenaires américains se sont rendu compte que le Liberia ne pouvait pas vaincre Ebola seul. Cette maladie n'est pas seulement le problème du Liberia ou de l'Afrique de l'Ouest", a dit Ellen Johnson Sirleaf, la présidente libérienne.

"Toute la communauté des nations a intérêt à mettre fin à cette crise", a-t-elle ajouté. "Nous espérons que la décision des Etats-Unis incitera le reste de la communauté internationale à agir", a-t-elle poursuivi.

(Anna Yukhananov; Pierre Sérisier pour le service français)

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