Des milliers de personnes aux obsèques d'un policier à New York

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Police salute during the playing of the u.s. national anthem outside the christ tabernacle church at the start of the funeral service for slain nypd officer ramos in the queens borough of new york[reuters.com]
(Crédits : Mike Segar)

par Jonathan Allen et Sebastien Malo

NEW YORK (Reuters) - Plusieurs milliers de personnes, dont de nombreux policiers et le vice-président des Etats-Unis Joe Biden, ont assisté samedi à New York aux obsèques de l'un des deux agents tués il y a une semaine par un homme qui disait vouloir venger la mort de plusieurs noirs tués par les forces de l'ordre.

Les deux policiers s'appelaient Rafael Ramos et Wenjian Liu. Ils étaient respectivement âgés de 40 et de 32 ans. Leur mort est survenue après plusieurs semaines de manifestations contre les violences policières et de tensions raciales.

La mobilisation a débuté fin novembre après la relaxe des agents impliqués dans les décès de Michael Brown à Ferguson, dans le Missouri, et d'Eric Garner à New York.

"Votre mari et son partenaire faisaient partie de la fine fleur de New York et ce ne sont pas des paroles en l'air", a déclaré Joe Biden, s'adressant à la veuve de Rafael Ramos au début de l'office religieux.

"Je pense que la grande force de police de cette ville à la diversité incroyable doit montrer à la nation comment combler ses divergences. Vous l'avez déjà fait et vous allez le refaire", a-t-il poursuivi.

Les obsèques de Rafael Ramos, célébrées à la Christ Tabernacle Church du Queens, pourraient être les plus suivies de l'histoire de la police new-yorkaise, selon son porte-parole Stephen Davis.

Les rues voisines l'église où elles se sont déroulées ont été envahies par une foule où dominait le bleu des uniformes. Les polices de Boston, d'Atlanta, de Saint-Louis et de La Nouvelle Orléans avaient envoyé des délégations.

Bill de Blasio, maire de New York, était également présent, aux côtés des dirigeants syndicaux qui l'ont accusé la semaine dernière d'avoir "du sang sur les mains".

L'assassin des deux agents, un Noir nommé Ismaaiyl Brinsley, s'est ensuite suicidé d'une balle dans la tête. Il avait auparavant tiré sur sa compagne, qu'il a grièvement blessée.

L'homme de 28 ans avait un casier judiciaire dans l'Etat de Géorgie, où il a effectué neuf peines de prison entre 2004 et 2010 pour vol à l'étalage, entrave à l'exercice de la justice ou encore menaces terroristes.

(Jean-Philippe Lefief pour le service français)