Alerte "orange" au smog dans la région de Pékin

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La region de pekin en alerte pollution orange [reuters.com]
(Crédits : Kim Kyung-Hoon)

PEKIN (Reuters) - La capitale chinoise, Pékin, est restée lundi en alerte "orange" à la pollution - le deuxième niveau le plus élevé -, fermant des voies rapides, interrompant ou suspendant les travaux de construction et appelant les habitants à rester chez eux, cela le jour-même où débute à Paris la conférence internationale sur le climat, la COP21.

Cette pollution extrême est due à une situation météorologique "défavorable", indiquait dimanche le ministère de la Protection de l'environnement. Les émissions de gaz sont traditionnellement en forte hausse dans le nord de la Chine en hiver en raison du chauffage urbain, et la faiblesse des vents ces jours-ci a fait que l'air pollué ne s'évacue pas.

C'est la première fois de l'année que les autorités décrètent le niveau d'alerte orange, le deuxième derrière celui de rouge, qui signifie qu'un smog intense est prévu pour trois jours consécutifs.

Lundi, l'indice de la qualité de l'air dans certains quartiers de Pékin a grimpé jusqu'à 500, son niveau maximal. A partir de 300, les autorités encouragent la population à rester chez elle.

Les services de protection de l'environnement de Pékin ont déclaré dimanche avoir demandé aux usines de limiter voire de suspendre leur production, et les travaux de construction ont été arrêtés dans l'ensemble de la ville.

Le nombre de grandes villes touchées par la forte pollution actuelle est de 23, réparties sur une superficie totale de 530.000 km2, soit pratiquement celle de la France, mais un front froid prévu à partir de mercredi devrait permettre une amélioration de la situation, indique le ministère de la Protection de l'environnement.

La Chine a engagé l'an dernier une "guerre contre la pollution" à la suite d'une série d'alertes au smog dans Pékin et les régions environnantes.

La Chine s'est engagée à réduire sa consommation de charbon et à fermer les usines polluantes, mais les responsables de l'environnement reconnaissent qu'il est peu probable que le pays atteigne avant au moins 2030 les normes de qualité de l'air.

(David Stanway et Kathy Chen; Eric Faye pour le service français)