PÉKIN (Reuters) - Le Premier ministre chinois a annoncé jeudi avoir demandé aux autorités locales de fermer les marchés à la volaille des localités touchées par le virus H7N9 de la grippe aviaire, qui a fait 79 morts sur le seul mois de janvier.

Les prix du poulet, alternative très prisée au porc en Chine, sont tombés la semaine dernière à leur niveau le plus bas depuis plus de dix ans et les autorités s'inquiètent depuis que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que le virus évoluait dans un sens plus dangereux pour les volailles.

Jusqu'à maintenant, le H7N9, bien que très pathogène chez les humains, n'avait pas eu de conséquences, ou peu, en termes de symptômes cliniques chez les oiseaux. Or, la Chine a détecté une évolution du virus capable de causer des maladies graves dans les élevages de volailles.

Dans ce contexte, le Premier ministre chinois Li Keqiang a demandé jeudi lors d'une réunion ministérielle que les marchés à la volaille soient fermés dès la découverte d'animaux infectés. Le suivi de la grippe aviaire va être accru ainsi que le transport des volailles vivantes, indique le communiqué du gouvernement.

Le bilan de janvier est quatre fois supérieur à celui des mois de janvier des années précédentes, ce qui porte le nombre total de décès liés au virus à 100 depuis le mois d'octobre.

(Meng Meng et bureau de Pékin; Danielle Rouquié pour le service français)