Le pape prône une médiation entre USA et Corée du Nord

reuters.com  |   |  409  mots
Le pape prone une mediation entre usa et coree du nord[reuters.com]
(Crédits : Pool New)

par Philip Pullella

A BORD DE L'AVION PAPAL (Reuters) - Le pape François a estimé samedi qu'un pays tiers devait tenter une mission de médiation entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, affirmant que la situation entre les deux pays était "trop tendue" et que le monde risquait une guerre dévastatrice.

Le Saint-Père a mis en garde contre le risque qu'une "bonne partie de l'humanité" puisse être détruite en cas de conflit élargi.

S'exprimant devant des journalistes dans l'avion le ramenant d'un voyage en Egypte, François a déclaré qu'il était prêt à rencontrer Donald Trump lors de la visite de ce dernier en Europe le mois prochain.

Selon lui, les Nations unies doivent réaffirmer leur autorité en matière diplomatique car cette dernière est devenue "trop faible".

"J'appelle et j'appellerai encore tous les dirigeants, comme je l'ai fait en différentes occasions, à travailler à la recherche d'une solution en empruntant les chemins de la diplomatie", a déclaré le souverain pontife.

Cette intervention du pape intervient après un nouveau tir de missile de la part du régime nord-coréen en réponse aux propos du secrétaire d'Etat Rex Tillerson pour qui une poursuite de ses programmes nucléaire et balistique risquait d'avoir des "conséquences catastrophiques".

"Il existe tellement de moyens dans le monde, de médiateurs offrant leurs services, telle que la Norvège par exemple", a-t-il déclaré lors d'une discussion à bord de l'avion papal.

"La Norvège est toujours prête à aider. Ce n'est qu'une parmi de nombreuses autres. Mais la voie doit être celle de la négociation, vers une solution diplomatique".

Le pape a fait part de sa profonde préoccupation concernant cette crise des missiles qui "couve depuis plus d'un an et il semble que la situation est aujourd'hui devenue trop tendue".

"Il s'agit de l'avenir de l'humanité. Aujourd'hui, une guerre élargie pourrait détruire -je ne veux pas dire la moitié de l'humanité- mais une bonne partie de cette humanité, de la culture et de toute chose".

"Cela serait terrible et je ne crois pas que l'humanité serait en mesure de le supporter aujourd'hui".

Donald Trump est attendu à Taormine en Sicile les 26 et 27 mai pour le sommet du G7 mais la Maison blanche n'a pas précisé si une escale à Rome était envisageable afin de rencontrer le pape.

(Philip Pullella; Pierre Sérisier pour le service français)