Allemagne : La CSU n'exclut pas une alliance entre droite et Verts

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(Crédits : Michaela Rehle)

BERLIN (Reuters) - Les chrétiens-sociaux de la CSU, alliés bavarois de la chancelière Angela Merkel et de sa CDU, ont laissé entendre dimanche qu'ils n'étaient pas hostiles au principe d'une coalition entre le bloc conservateur et les Verts à l'issue des législatives du 24 septembre.

Le bloc conservateur CDU-CSU devrait, au vu des sondages, arriver nettement en tête, étant crédité de 38% à 40% d'intentions de vote, mais il devra sans doute se trouver un partenaire pour disposer d'une majorité au Bundestag, la chambre basse du parlement fédéral.

"Bien sûr, les Verts ne seraient pas un partenaire idéal, mais les résultats électoraux engendrent des coalitions", déclare le chef de file de la CSU, Horst Seehofer, au Welt am Sonntag.

La CSU et le parti des Verts, classé à gauche, ont de longue date marqué de l'hostilité l'un envers l'autre, si bien qu'il apparaissait peu vraisemblable qu'ils coopèrent un jour au niveau fédéral.

Les deux partis se sont trouvés récemment en profond désaccord sur la question migratoire, la CSU réclamant un plafonnement annuel à 200.000 du nombre de réfugiés et de migrants, tandis que les Verts prônaient une politique d'accueil.

Les Verts travaillent toutefois d'ores et déjà au niveau des Länder avec les conservateurs.

Une alliance avec les Verts n'est sans doute pas la seule possibilité qui s'offrira à la droite fin septembre. Les sondages laissent penser que les libéraux du FDP, partenaire bien plus naturel pour Angela Merkel, devraient disposer de nouveau de députés, après avoir été éliminés lors des législatives de 2013, faute d'atteindre le seuil des 5% de voix.

Le bloc conservateur pourrait aussi reconduire sa "grande coalition" avec le SPD (centre-gauche), mais cette possibilité est généralement perçue comme un dernier recours.

Il avait été question d'une possible alliance "rouge-rouge-verte", en début d'année, quand, avec l'entrée en scène de son candidat à la chancellerie, l'ex-président du Parlement européen Martin Schulz, le SPD a eu le vent en poupe. Mais depuis lors, les intentions de vote en faveur des sociaux-démocrates sont nettement retombées et la perspective d'une alliance entre les Verts, le SPD et le parti Die Linke (gauche radicale) tend à s'estomper.

(Michelle Martin; Eric Faye pour le service français)