PARIS (Reuters) - Les adhérents du Front national se sont prononcés mercredi à une large majorité en faveur de la suppression de la présidence d'honneur du parti, poste occupé jusqu'à présent par Jean-Marie Le Pen, engagé dans une guerre ouverte avec sa fille depuis plusieurs mois.
A l'issue de l'Assemblée générale extraordinaire qui s'est déroulée par correspondance du 20 juin au 10 juillet, "94,08% des adhérents ont approuvé les nouveaux statuts proposés", écrit le FN dans un communiqué.
"Jean-Marie Le Pen perd aujourd'hui devant ce choix incontestable fait par le peuple du Front national toute légitimité politique à rester président d'honneur", poursuit le parti.
"S'acharner à se maintenir, via des artifices juridiques, face à une réalité aussi implacable n'est ni respectable ni raisonnable; c'est l'essence et l'honneur d'un démocrate que de s'incliner, quel que soit son statut, devant la volonté populaire."
Le vote organisé par la formation d'extrême-droite n'a aucune valeur juridique, la justice ayant confirmé mardi la suspension de cette Assemblée générale extraordinaire.
Le parti, qui hésite sur la marche à suivre, n'a pas encore pris de décision concernant la tenue éventuelle d'un congrès "physique" ou une saisie de la Cour de cassation.
(Marine Pennetier, édité par Henri-Pierre André)