Des forces libyennes cherchent à encercler l'EI à Syrte

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Les forces loyales au gouvernement libyen veulent encercler syrte[reuters.com]
(Crédits : © Ismail Zetouni / Reuters)

MISRATA, Libye (Reuters) - Les forces loyales au gouvernement libyen d'unité nationale ont dit dimanche chercher à encercler la ville de Syrte, bastion libyen de l'organisation Etat islamique, après s'être approchées de 15 kilomètres du centre de la ville.

Ces forces sont majoritairement composées de combattants venues de la ville de Misrata, dans l'ouest de la Libye. Ces "brigades de Misrata" ont quitté Syrte l'été dernier, laissant le champ libre à l'Etat islamique.

Mohammed al Gasri, porte-parole de l'armée, a déclaré qu'après s'être dirigées vers la ville par l'ouest, les forces loyalistes cherchaient à s'emparer d'un site industriel situé à une quinzaine de kilomètres du centre de la ville, ainsi que d'un axe de circulation menant du sud de Syrte à la ville de Waddan.

"La prochaine étape est d'encercler Syrte et nous demanderons ensuite aux habitants d'essayer de partir", a-t-il déclaré. "Nous ne voulons pas entrer maintenant à cause des habitants, mais si la ville devient un champ de bataille, nous sommes capables d'entrer en quelques heures."

Les brigades de Misrata ont subi de lourdes pertes ces derniers mois. Un attentat suicide a tué 32 de ses membres la semaine dernière. Depuis le mois de mai, 75 sont morts au combat et 350 autres ont été blessés, a dit Mohammed al Gasri.

Il affirme également que des dizaines de combattants de l'Etat islamique ont péri, dont Khaled al Chaïyab, un des commandants militaires de l'Etat islamique en Afrique du Nord.

Mohammed al Gasri assure qu'il n'y aura cette fois pas de retrait des brigades de Misrata.

"C'est différent, parce que, cette fois, il y a un gouvernement reconnu par la communauté internationale qui a promis de soutenir l'armée pour combattre Daech", a-t-il expliqué.

S'il est connu que des forces spéciales et américaines sont sur le terrain en Libye, Mohammed al Gasri assure n'avoir reçu aucune aide internationale directe.

(Aidan Lewis,; Nicolas Delame pour le service français)