Deux F-16 turcs visent l'EI mais aussi l'YPG kurde en Syrie

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Syrie : un groupe allie aux fds a fait etat de bombardements turcs[reuters.com]
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ANKARA (Reuters) - Deux avions F-16 turcs ont mené des frappes contre six objectifs du groupe Etat islamique mais aussi contre une position de la milice kurde syrienne YPG, soutenue par les Américains, samedi en Syrie, a-t-on déclaré de sources proches des services de sécurité turcs.

Un peu plus tôt, samedi, un groupe allié aux Forces démocratiques syriennes (FDS, alliance arabo-kurde qui englobe la milice YPG), avait fait état du bombardement de certaines de ses positions par l'aviation turque près de Djarablous, ville-frontière du nord de la Syrie.

Les forces turques sont engagées depuis mercredi dans l'opération "Bouclier de l'Euphrate", et sont intervenues en territoire syrien en soutien à certains rebelles syriens, qui ont pu reprendre la ville de Djarablous, jusqu'alors occupée par les djihadistes de l'EI.

Des rebelles syriens appuyés par Ankara ont livré par ailleurs des combats à des insurgés opposés à la Turquie, samedi dans le nord de la Syrie, a-t-on appris auprès de sources proches des deux camps.

Ces accrochages ont eu lieu au niveau de la localité d'Al Amarna, à 10 km au sud de la ville de Djarablous.

Les deux camps ont donné des informations contradictoires sur les parties impliquées dans ces affrontements.

A en croire l'administration à majorité kurde du nord-est de la Syrie, des blindés turcs ont progressé en direction d'Al Amarna, où ils se sont heurtés aux combattants du Conseil militaire de Djarablous, allié des Forces démocratiques syriennes (FDS, qui englobent la milice kurde YPG).

Selon l'administration à dominante kurde, certains rebelles syriens combattaient aux côtés des blindés turcs, et aucun milicien kurde n'a pris part à cet engagement.

En revanche, selon le chef d'un groupe rebelle soutenu par la Turquie, les insurgés syriens ont affronté les Kurdes de l'YPG en lisière d'Al Amarna. Ce chef rebelle, Ahmed Osman, qui dirige le groupe Sultan Mourad, a démenti que des chars turcs soient engagés dans ce secteur.

(Ece Toksabay; Eric Faye pour le service français)