Les marchés européens finissent en ordre dispersé

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Les bourses europeennes cloturent en ordre disperse[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé vendredi en ordre dispersé, la bonne orientation de Wall Street, portée par la performance de l'économie américaine au troisième trimestre, ne parvenant pas à compenser des résultats de sociétés parfois décevants.

À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,33% (+15,01 points) à 4.548,58 points lui permettant de repasser dans le vert sur la semaine et de gagner 0,27%. Le Footsie britannique a gagné 0,14% tandis que le Dax allemand a cédé 0,19%.

L'indice EuroStoxx 50 recule de 0,26%, le FTSEurofirst 300 de 0,37% et le Stoxx 600 de 0,27%.

Les investisseurs font preuve d'une indulgence limitée face aux déceptions en matière de résultats, les sociétés qui ratent le consensus ou abaissent leur prévisions étant sévèrement sanctionnées.

Le groupe pharmaceutique danois Novo Nordisk a ainsi dévissé de près de 15% en réaction à la baisse de ses prévisions.

Gemalto abandonne 7,08% après la révision en nette baisse de ses objectifs. Quant à Royal Bank of Scotland, elle cède 1,2% après des résultats encore handicapés par les litiges et les restructurations.

De son côté, le brasseur AB InBev perd 4,33% après avoir revu ses ambitions à la baisse en raison de la faiblesse persistante du marché brésilien.

A la hausse néanmoins, Saint-Gobain s'adjuge 5,62%, de loin la meilleure performance de l'EuroStoxx 50, à la faveur de l'amélioration du chiffre d'affaires du groupe de matériaux de construction au troisième trimestre et dans l'attente d'une décision imminente de la justice suisse qui pourrait solder une bataille de deux ans pour prendre le contrôle du groupe chimique Sika.

Sanofi bondit de 3,73%, deuxième meilleure performance de l'Eurostoxx 50, après avoir battu le consensus au troisième trimestre, relevé ses prévisions et annoncé un plan de rachat d'actions.

A la clôture des Bourses européennes, Wall Street est en hausse de l'ordre de 0,3% portée par la publication de chiffres montrant que la croissance de la première économie mondiale a accéléré à 2,9% en rythme annualisé au troisième trimestre, à un plus haut de deux ans.

"Nous nous demandons en permanence si l'économie va mieux ou non et je dirais qu'avec ces chiffres, la réponse est oui... Mais le problème est que si le PIB est très bon alors la Fed va relever les taux", a toutefois relevé Kim Forrest, analyste chez Fort Pitt Capital Group.

Le rendement des Treasuries à dix ans s'est toutefois orienté à la baisse, les opérateurs soulignant que les dépenses de consommation des ménages américains avaient ralenti au troisième trimestre tandis que leur moral s'est dégradé en octobre pour tomber à un plus bas de plus d'un an.

Le rendement des emprunts d'Etat allemands à dix ans, référence pour l'ensemble de la zone euro, lui aussi a reculé, à 0,17 après avoir atteint en matinée un plus haut niveau depuis début mai à 0,22.

Sur le marché des changes, le dollar est en léger recul face aux autres grandes devises et l'euro se traite autour de 1,0930 dollar. La livre sterling a souffert d'une décision de la Cour suprême d'Irlande du Nord jugeant que le droit de la province ne restreint pas la capacité du gouvernement britannique à invoquer l'article 50 du traité européen pour lancer le processus de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Le pétrole reste pénalisé par les doutes sur la capacité des grands pays producteurs à conclure un accord sur l'encadrement de la production. Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède environ 0,5% à 49,47 dollars le baril, le Brent autour de 0,4% à 50,25 dollars.

(Marc Joanny, édité par Wilfrid Exbrayat)