Temps de travail : des effets de la loi Macron ressentis dès 2015... sur les grèves

Comme en 2014, les grèves ont été principalement motivées en 2015 par les rémunérations (53%, en baisse de 2 points), les conditions de travail (18%, -1 pt) et l'emploi (17%, +2 pts). Mais celles liées au temps de travail "augmentent fortement" pour atteindre 16% en 2015 (+7 pts), d'après le service statistique du ministère du Travail.
Plus l'entreprise est grande et plus le taux de conflictualité est élevé: il est de 0,2% dans les entreprises de 10 à 49 salariés et de 30,6 % dans celles employant au moins 500 salariés.

Les grèves liées au temps de travail ont augmenté sensiblement en 2015, notamment dans le secteur du commerce à la suite de la loi Macron libéralisant le travail dominical, relève lundi une étude de la Dares.

Comme en 2014, les grèves ont été principalement motivées par les rémunérations (53%, en baisse de 2 points), les conditions de travail (18%, -1 pt) et l'emploi (17%, +2 pts). Mais celles liées au temps de travail "augmentent fortement" pour atteindre 16% en 2015 (+7 pts), d'après le service statistique du ministère du Travail.

Stabilisation du nombre total de grève

La hausse est "en particulier notable dans les secteurs du commerce et des services", où ce thème représente 20% des motifs de grève (+8 points en un an), selon l'étude qui l'explique "peut-être en partie par les mobilisations" contre la loi Macron d'août 2015 "et, en particulier, 'les dispositions relatives au travail le dimanche'".

La loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques portée par Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie, a étendu la possibilité d'ouvrir les commerces le dimanche et en soirée, une libéralisation combattue par certains syndicats.

Globalement, le nombre de grèves en France s'est stabilisé en 2015 avec "1,3% des entreprises de 10 salariés et plus du secteur marchand non agricole" qui ont déclaré "avoir connu un ou plusieurs arrêts collectifs de travail" (-0,1 point sur un an).

Des mouvements moins intenses

Plus l'entreprise est grande et plus le taux de conflictualité est élevé: il est de 0,2% dans les entreprises de 10 à 49 salariés et de 30,6 % dans celles employant au moins 500 salariés. Par ailleurs, l'intensité des grèves continue de décroître avec 69 journées individuelles non travaillées pour 1.000 salariés, en moyenne, contre 81 en 2014 et 79 en 2013.

L'étude de la Dares, fondée sur les résultats d'un questionnaire transmis aux employeurs, repose sur "un échantillon d'environ 15.000 entreprises, représentatif des 200.000 entreprises de 10 salariés ou plus du secteur marchand non agricole en France métropolitaine, qui emploient environ 12,5 millions de salariés".

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 10/10/2017 à 17:03
Signaler
@ BONJOUR :tout à fait normal ....Dans le secteur privé les salariés sont à la merci du "patron" .... Cela est fort simple : tu fais grèves et tu te retrouves dans la prochaine charrette des licenciés soit disant pour un motif tout au si bidon q...

à écrit le 10/10/2017 à 10:27
Signaler
"notamment dans le secteur du commerce à la suite de la loi Macron libéralisant le travail dominical, relève lundi une étude de la Dares". Tiens, je croyais qu'il s'agissait de volontariat pour le travail du dimanche, apparemment non .

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.