La banque mondiale et sa "rivale" asiatique vont financer des projets communs

Ces projets, qui seront supervisés par la Banque mondiale, représentent une "large part" des quelque 1,2 milliard de dollars de crédits que la banque chinoise d'investissement dans les infrastructures (BAII) prévoit d'accorder cette année.
Créée en 2015 par Pékin pour faire contrepoids aux institutions de Bretton Woods, la BAII compte 57 États-membres mais reste vue avec méfiance par les Etats-Unis et le Japon, qui ont tous deux refusé d'y adhérer.

On les pensait rivales. La Banque mondiale (BM) et la nouvelle banque chinoise d'investissement dans les infrastructures (BAII ou AIIB en anglais) ont noué un partenariat pour financer des projets communs, ont-elles annoncé dans un communiqué commun, mercredi. Les deux institutions réfléchissent à unir leurs forces dans "une dizaine" de projets d'infrastructures (transport, eau, énergie) en Asie cette année, est-il indiqué.

Ces projets communs, qui seront supervisés par la Banque mondiale, représentent une "large part" des quelque 1,2 milliard de dollars de crédits que la banque chinoise prévoit d'accorder cette année, a indiqué le communiqué.

"C'est une étape importante pour travailler avec un nouveau partenaire pour répondre aux immenses besoins d'infrastructures dans le monde", a estimé le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim, cité dans le communiqué.

57 États membres

Créée en 2015 par Pékin pour faire contrepoids aux institutions de Bretton Woods, la BAII compte 57 États membres mais reste traitée avec méfiance par les Etats-Unis et le Japon, qui ont tous deux refusé d'y adhérer.

Certains critiques redoutent que cette nouvelle structure soit moins regardante que les autres banques de développement sur l'impact social ou environnemental des projets qu'elle finance.

Lors d'une intervention mercredi à Washington, le président de la BAII a tenté de répondre aux critiques en assurant rechercher des projets "financièrement soutenables et acceptables d'un point de vue environnemental et social".

"S'il y a de la corruption, désolé nous ne pouvons pas le faire", a affirmé Jin Liqun, récusant par ailleurs toute rivalité avec la Banque mondiale.

"Nous n'avons pas à nous faire concurrence. (...) Il y a de très vastes terrains de coopération", a-t-il ajouté.

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(avec AFP)

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