Restructuration de Total à Dunkerque : décisions attendues des syndicats et des salariés

Une réunion de l'intersyndicale de Total est prévue sans doute vendredi pour décider d'une résolution et d'une éventuelle reprise de la grève dans les autres raffineries du groupe après l'annonce de la fermeture de la raffinerie de Dunkerque. La direction a présenté tout un ensemble de mesures de reclassement.

Total attend maintenant la réaction des salariés et des syndicats après l'annonce, lundi, de la restructuration de ses activités à Dunkerque, notamment la fermeture de sa raffinerie.

La direction a déclaré qu'elle garantissait le maintien de l'emploi des 370 salariés de la raffinerie par la création d'un dépôt, d'un centre de formation, d'un centre technique et des reclassements notamment. Le dépôt logistique emploierait 15 personnes, les centres de formation et d'assistance technique au raffinage environ 225. Les salariés se verront proposer 80 postes dans d'autres raffineries, 30 postes dans d'autres structures de Total en France et 20 salariés pourront bénéficier de "fins de carrières anticipées".

Le géant pétrolier français et EDF ont en outre annoncé la signature d'un accord qui prévoit la réservation par Total d'une capacité de regazéification dans le projet de terminal méthanier de Dunkerque développé par Dunkerque LNG, filiale à 100% d'EDF, et une prise de participation de Total au capital de cette société.

Le projet mobiliserait jusqu'à 1.200 personnes pendant la construction. En phase d'exploitation, le terminal créerait au moins une cinquantaine d'emplois directs, auxquels devraient s'ajouter quelque 150 emplois indirects. Le projet pourra bénéficier des compétences et des personnels des partenaires dans les phases de construction et d'exploitation.

La CGT a immédiatement souligné qu'à ses yeux, "le compte n'y est pas. Il est clair que le projet de la direction est une véritable provocation. C'est inacceptable et nous mettons le gouvernement devant ses responsabilités. Le projet industriel n'est pas au rendez-vous". Selon plusieurs syndicats, aucune des propositions de reclassement avancées par Total n'est vraiment nouvelle. Quant au projet de transformer 225 salariés en formateurs, il se traduirait, selon eux, par des déplacements incessants pour ces personnes, incompatibles avec leur vie de famille.

Une réunion de l'intersyndicale est prévue sans doute vendredi pour décider d'une résolution et d'une éventuelle reprise de la grève dans les autres raffineries du groupe.

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Commentaires 4
à écrit le 11/03/2010 à 8:07
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Pour épondre à Mulet au sujet des propositions de reclassement en Roumanie ou ailleurs, ce n'est que l'application de la loi Aubry de janvier 1993. L'entreprise qui supprime des postes doit proposer tout ce qui est disponible dans le groupe. Donc s'i...

à écrit le 10/03/2010 à 13:22
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oui est qu'elle probleme? quand nous avons terminer la construction de la central nucleaire il y a de ca plus de 30ans, on nous a pas demander si on avait de quoi pour manger , il a bien fallut prendre sa valise et alors!!juste un peu de courage, la...

à écrit le 09/03/2010 à 15:38
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Les verts doivent être contants de voir une rafinerie fermer, surtout une de TOTAL. On ne les entend pas trop sur le sujet.

à écrit le 09/03/2010 à 14:57
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pour une fois que ce ne sont pas des licenciments sec et qu ils ne seront pas reclassés en roumanie ou hongrie pour 450 EUROS par mois je ne pense pas qu il faille en faire une montagne ils ne laisseront aucunes plumes surtout les delegués de la cgt ...

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