Renault recrée sa marque sportive mythique Alpine

Carlos Ghosn a officialisé lundi 5 novembre la renaissance de sa célèbre marque sportive Alpine. L\'annonce, prévue par La Tribune, a été faite lors d\'une conférence de presse du PDG de Renault sur la stratégie de produits et de marques du constructeur au losange. Une résurrection emblématique impulsée par Carlos Tavares, le directeur général délégué (et numéro deux) de Renault, un passionné de sport automobile. Dans un communiqué publié ce lundi, Renaut a d\'ores et déjà annoncé une collaboration avec le constructeur britannique Caterham pour concevoir et produire des véhicules sportifs, qui reprendront \"l\'ADN de l\'Alpine\". Cet accord permettra aux deux groupes de lancer \"son propre véhicule sur le marché d\'ici quatre ans\", a déclaré Carlos Ghosn en conférence de presse.Fondé à la fin des années 50, Caterham, qui fabrique des petites sportives, ne produit que 400 véhicules environ par an. Le constructeur prendra 50% de la société des Automobiles Alpine Renault, aujourd\'hui détenue à 100% par Renault, précise le communiqué. Il est réputé, avec un vrai savoir-faire en matière de sportives ultra-légères. En dépit de ce partenariat, l\'assemblage final de la nouvelle Alpine Renault -puisque tel devrait être le nom officiel de ce nouveau label- sera a assuré par l\'usine normande de Dieppe... berceau historique de la marque.Un prix de 35 à 40.000 eurosPour cette nouvelle voiture emblématique, qui reprend le label champion du monde des rallyes au début des années 70, \"la cible est un prix autour de 35-40.000 euros\", selon les informations que nous avions recueillies en interne en juillet dernier. Le véhicule pourrait développer \"200-250 chevaux\", rester assez léger en pesant \"1,2-1,3 tonne\" seulement, avec des dimensions très contenues de \"moins de 4,30 mètres de long\".Cette Alpine \"ressemblerait à la berlinette A 110 (la mythique voiture des années 60 et début 70)\", indiquait par ailleurs récemment à La Tribune le patron du design de Renault, Laurens van den Acker, qui précisait : \"la Mini et la Fiat 500 sont deux bons exemples\". A bon entendeur... Pour la première fois, un constructeur français ferait donc du \"rétro\" en s\'inspirant d\'un de ses modèles historiques. La voiture peut arriver sur le marché dans trois ans, c\'est-à-dire au milieu de la décennie. La production de cette Alpine serait de quelques milliers d\'unités annuelles.Une marque créée en 1955Renault avait déjà essayé de recréer la marque précédemment. Trois projets ont vu le jour depuis les années 90, sans jamais franchir jusqu\'ici l\'étape du feu vert, faute de rentabilité assurée. Alpine a une très longue histoire qui remonte à... 1955. Créée par un concessionnaire Renault, Jean Rédélé, à Dieppe (Seine maritime), Alpine a vécu quarante ans d\'histoire passionnelle et... mouvementée. Tout a démarré avec un petit coupé qui reposait sur une modeste base de 4CV. La Berlinette A108 sera dévoilée pour sa part en 1960. Un véhicule-clé, qui servira de base à la fameuse A 110, laquelle deviendra la voiture sportive française par excellence, délicate à piloter, exiguë, mais d\'une légèreté et d\'une agilité phénoménales. Grâce à elle, Alpine remportera le titre mondial des rallyes en 1973. L\'heure de gloire.Après, viendra la déchéance, avec notamment la reprise directe d\'Alpine par Renault qui se fourvoiera dans la tentative de recréer une Porsche à la française, avec des véhicules trop chers -mais peu fiables- , alors que le marché français des GT subira de plein fouet la fiscalité dissuasive (déjà!) et les limitations de vitesses. Du coup, en 1995, Renault annoncera piteusement la fin de la marque, dans l\'indifférence générale. _______>>> DIAPORAMA Alpine, la renaissance d\'une voiture sportive mythique \"made in France\" 
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