Avec la hausse des prix du pétrole, le carburant est devenu le deuxième poste de dépense liée aux parcs automobiles. De nombreuses entreprises cherchent à réduire la consommation de leur flotte, en abaissant les motorisations mais aussi en agissant sur le comportement au volant de leurs salariés. Apparus en France il y a à peine deux ans, les stages de formation à l'éco-conduite connaissent aujourd'hui un véritable engouement. Leur but ? Faire adopter aux salariés « une conduite intelligente, sociale et défensive, respectueuse de l'environnement et permettant de réduire considérablement la consommation de carburant », selon l'Institut national de la sécurité routière et de la recherche.

D'après l'Observatoire du véhicule d'entreprise, ces stages ont permis une baisse 20% de la consommation de carburant dans les entreprises où ils ont été mis en place, soit une économie de 180 euros par an pour les véhicules à essence, et de 250 euros pour les diesels. En outre, ils ont permis de réduire de 10 à 15% le nombre d'accidents. Un levier important pour les gestionnaires de flotte, en particulier pour les transporteurs qui sont parmi les premiers à avoir adopté l'éco-conduite. Reste le coût de ces formations, qui varie selon la durée du stage et le nombre de collaborateurs à former, de quelques centaines à quelques milliers d'euros.

Autre outil à la mode : la géolocalisation des véhicules. Il s'agit pour l'entreprise de pouvoir suivre en temps réel chaque élément de sa flotte, grâce à un boîtier GPS embarqué qui lui transmet en permanence la position du véhicule. Les éditeurs de logiciels de géolocalisation proposent en outre des rapports détaillés sur la consommation de carburant, les kilométrages effectués et même l'usure de chaque véhicule.
 

Grâce à ce système, l'entreprise dispose d'une vue d'ensemble de sa flotte, et peut contrôler les déplacements de ses salariés. En luttant contre un usage abusif du véhicule de fonction, elle parvient généralement à réduire le kilométrage et donc la consommation de carburant. Toutefois, toute entreprise qui souhaite mettre en place une solution de géolocalisation doit au préalable en informer son personnel et déclarer le dispositif à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). Afin d'atténuer l'impression de « flicage » des salariés, cette dernière a imposé aux éditeurs d'intégrer une fonction « vie privée » à leur logiciel, permettant d'interrompre la localisation dès lors que le véhicule n'est plus censé être utilisé pour un usage professionnel.