Eric Woerth "à fond" sur la réforme des retraites

Le ministre du Travail Eric Woerth a déclaré suivre "à fond" la réforme des retraites actuellement débattue par la commission des affaires sociales de l'Assemblée, alors qu'il attend d'être auditionné par la justice dans l'affaire Bettencourt. L'examen des mesures sur la pénibilité par la commission est repoussé à septembre.

Le ministre du Travail, Eric Woerth, a participé, comme il le fait depuis mardi, aux travaux de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée qui examine la réforme des retraites. Cette dernière sera débatttue en séance publique à partir du 7 septembre.

"On a de bonnes discussions en commission. Je suis à fond sur ce dossier comme sur les dossiers de mon ministère", a-t-il déclaré aux journalistes, alors qu'il doit être prochainement auditionné dans l'affaire Bettencourt. Le conseil des ministres a donné mercredi son accord à cette audition, à la suite de la demande officielle du parquet de Nanterre. Prié de dire s'il connaissait la date de son audition, Eric Woerth a répondu: "Il faut le demander à la justice. Pas à moi. Je répondrai à la convocation, bien sûr."

Pénibilité : les débats repoussés à septembre

Concernant la réforme des retraites, Eric Woerth a réaffirmé être "ouvert" sur la question de la pénibilité. Le gouvernement a confirmé qu'il souhaitait repousser à septembre le travail de la commission sur ce volet précis. Il a en effet  prévu de poursuivre les négociations en août avec les partenaires sociaux afin de présenter de nouvelles propositions en septembre. Et le ministre du Travail a assuré qu'il rencontrerait ces derniers "à la rentrée ou à la fin du mois d'août".

"Comme cette question doit être revue avec les partennaires sociaux, l'idée est d'examiner les amendements juste avant la séance publique en septembre pour tenir compte des arbitrages entre le gouvernement et les partenaires sociaux", a expliqué la députée UMP Valérie Rosso-Debord.

Un amendement d'Hervé Mariton (UMP) sur la pénibilité a cependant été déjà adopé en commission. Il vise à ce que "systèmatiquement le compte-épargne-temps puisse être utilisé pour anticiper l'âge de départ à la retraite". Ce n'était pas le cas dans toutes les branches, selon le député.

"Usure professionnelle constatée" 

Le ministre du Travail, a rappelé ce jeudi la mesure-phare sur la pénibilité : maintien du départ à 60 ans et non 62 ans pour les salariés ayant un taux d'incapacité de 20% du fait d'une usure professionnelle constatée. Selon Valérie Rosso-Debord, quelque 100.000 personnes par an d'ici 2015 pourront ainsi bénéficier des dispositifs pénibilité et carrières longues sur 650.000 départs annuels à la retraite .

Mais la gauche n'est toujours pas convaincue et relaie l'appel des syndicats à la journée nationale de mobilisation du 7 septembre contre la réforme. "Aucune avancée n'a pu être obtenue sur les questions de pénibilité. Seule une forte mobilisation à la rentrée permettrait éventuellement au gouvernement d'entendre le besoin des salariés", a déclaré Marisol Touraine (PS).

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.