Coup de froid sur l'activité du secteur privé français en février

L'activité du secteur privé en France a fortement ralenti en février, pénalisée en partie par la vague de froid qui a enrhumé le secteur des services.
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La bonne surprise enregistrée au quatrième trimestre se répétera-t-elle au premier trimestre ? Au regard des résultats de l?indice PMI daté de février publiée lundi par le cabinet Markit et qui exprime la confiance des directeurs d'achats, la situation n?est guère engageante.

En effet, l?activité du secteur privé en France a nettement ralenti sa croissance en février. Celle-ci est à la limite de la stagnation, en raison d'une forte baisse de l?activité dans le secteur des services.

La situation se dégrade dans le tertiaire

Dans le détail, l'indice final composite de l'activité globale en France s?est élevé à 50,2 points en février. Il atteignait 51,2 en janvier. Il dépassait à peine le seuil de 50 points en deçà duquel l'indice PMI signale une contraction de l'activité. Si la situation s?est améliorée dans l?industrie manufacturière, elle s?est dégradée dans les services.

L?indice remonte de 48,5 à 50 points contre, l'indice de l'activité de services recule de 52,3 à 50. Comment expliquer cette stagnation de l?activité en février ? « Cette tendance résulte essentiellement de la vague de froid observée récemment dans la métropole », avance Jack Kennedy chez Markit. Point positif, la hausse du nombre de nouveaux contrats apporte toutefois « une note positive », mais cette progression est encore « trop faible pour engendrer une croissance durable et significative de l'activité globale et de l'emploi », relève-t-il.

Contre toute attente, l?Insee et le consensus des économistes tablant sur un repli de l?activité, le PIB tricolore a progressé de 0,2% entre octobre et décembre. Cette performance, due en partie au dynamisme de l?investissement des entreprises et du comemrce extérieur, est d?autant plus remarquable qu?elle a été réalisée dans un environnement européen dégradé. Pendant cette période, les PIB allemand et britannique ont par exemple reculé de 0,2%. Une morosité qui devrait malheureusement perdurer au cours des prochains mois. "L?incertitude reste inhabituellement élevée, la (très faible) reprise suggérée par les indicateurs avancés étant principalement tirée par les pays « core » de la zone euro [c'est à dire les pays mieux notés, en particulier l'Allemagne], le taux de chômage a atteint un plus haut depuis 1997 et le crédit au secteur privé continue de ralentir", observent les économistes du Crédit Agricole.

 

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