
A 57 ans, Nicolas Sarkozy vient de perdre son emploi de président de la République. Mais le président sortant ne se retrouvera pas démuni pour autant.
Indemnité fixe : 6.000 euros brut par mois
Les services rendus à l'État pendant son mandat de président de la République assurent Nicolas Sarkozy de toucher une indemnité fixe, fixée par une loi de finances votée en 1955. Son montant s'élève à 6.000 euros par mois. Cette retraite a la particularité de n'être soumise à aucune condition d'âge et d'être accordée à tous les anciens présidents, peu importe la durée de leur séjour à l'Élysée.
11.500 euros net par mois du Conseil constitutionnel
En tant qu'ancien président, Nicolas Sarkozy pourra sièger, s'il le souhaite, au Conseil constitutionnel, comme Jacques Chirac et Valéry Giscard d'Estaing, les deux anciens présidents de la Vè République encore en vie. Cette nouvelle fonction lui permettra de toucher une indemnité de 11.500 euros nets par mois. Il pourra y sièger à vie, comme l'y autorise la Constitution. Nicolas Sarkozy pourrait par ailleurs être le dernier président à bénéficier de cette "porte de sortie". Dans sa campagne, François Hollande a promis de supprimer la disposition qui permet à un ex-chef d'Etat d'être automatiquement nommé dans cette institution.
Les divers avantages : "sujétion spéciale", voyages gratuits, logement meublé et équipé, des collaborateurs à son service
Il n'y a pas que l'argent dans la vie: il y a aussi les avantages en nature. Selon l'hebdomadaire Challenges, Nicolas Sarkozy pourra aller et venir en France et à l'étranger gratuitement et sans limitation. Il bénéficiera ainsi de voyages en première classe avec la SNCF, et en classe affaires avec Air France. A l'étranger, les anciens chefs d'Etat doivent être accueillis avec tous les honneurs de la République. L'ambassadeur de France en poste doit alors faciliter leur séjour et assurer leur hébergement dans les résidences de l'ambassadeur ou des consuls.
Pour garantir sa sécurité, Nicolas Sarkozy aura droit à une garde rapprochée composée de deux policiers, ainsi qu'une voiture de fonction avec deux chauffeurs. Il pourra aussi, toujours selon Challenges, avoir sept personnes à son service : un chef de cabinet, deux assistants, un fonctionnaire des archives nationales, et trois secrétaires.
Enfin, une prime de "sujétion spéciale", dont le montant n'est pas connu, lui sera versée pour compenser les contraintes subies dans l'exercice de ses fonctions.
Au total, un coût estimé à environ 1,5 million d'euros par an, soit 125.000 euros par mois
Au final, le coût d'un ex-président de la République est très important... et très difficile à estimer, en raison justement des avantages en nature de toutes sortes et de la dispersion des financements. Cependant, le spécialiste des dépenses de l'Etat René Dosière, dans son livre "L'argent de l'Etat" (Seuil), estime ce coût à 1,5 million d'euros par an... et par ancien président.
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