Sur le front de l'emploi et du chômage, comme prévu, les perspectives ne sont vraiment pas bonnes pour 2013. Le gouvernement a anticipé cette dégradation, en déclarant ne pas attendre de retournement de la courbe des demandeurs d'emploi avant la fin 2013. Un marasme que l'Insee confirme dans sa dernière note de conjoncture. Ainsi, en raison de la faiblesse de l'activité, l'emploi va nettement reculer d'ici la mi-2013. Ce sont 47.000 postes qui seraient perdus au quatrième trimestre 2012 dans le secteur marchand, puis encore... 75.000 au premier semestre 2013.

86.000 emplois marchands perdus en 2012

C'est surtout l'emploi industriel qui va souffrir, avec 29.000 postes perdus au second semestre 2012, puis 43.000 durant les six premiers mois de 2013. Le BTP ne sera pas non plus épargné avec 7.000 emplois perdus sur les six derniers mois de 2012, puis 13.000 au premier semestre de l'année prochaine. Globalement, pour 2012, selon l'Insee, la France devrait avoir perdu 86.000 emplois dans le secteur marchand, après en avoir créé 52.000 en 2011 (surtout en début d'année avant le retournement conjoncturel de lété). Dans le secteur non marchand, en revanche, l'emploi devrait être en hausse jusqu'à la mi 2013 (+31.000). En raison notamment de la montée en puissance des contrats aidés, instrument traditionnel des gouvernement en période de cycle bas.

Le taux de chômage à 10,5%, proche d'un sommet historique

Bien entendu, ces sombre perspectives ne vont pas améliorer la situation du chômage. Au troisième trimestre 2012, le taux de chômage a augmenté pour le cinquième trimestre consécutif, pour s'établir à 9,9% de la population active en France métropolitaine (10,3% avec l'Outre mer), après 9,8% (10,2% y compris les Dom) au deuxième trimestre. Et ce n'est pas fini. Le taux de chômage continuerait de croître jusqu'à 10,5% à la mi 2013 pour la France métropolitaine, un niveau à peine inférieur au record historique du début 1997 (10,8%)... Et, encore, l'année ne sera pas finie! En revanche, la croissance de la population active sera moins dynamique en 2013. Elle augmentera encore de 36.000 au dernier trimestre 2012, puis de seulement 30.000 par trimestre en 2013, du fait d'une accélération des départs à la retraite des générations issues du baby-boom.