Etats-Unis : prix à la production en hausse, l'emploi toujours déprimé

Les prix à la production aux États-Unis sont repartis à la hausse en avril (de 0,3%) après une chute inattendue le mois précédent. Et le nombre de nouveaux chômeurs inscrits a connu une forte hausse au cours de la semaine achevée le 9 mai, marquée par des licenciements dans l'automobile, a annoncé jeudi aussi le département du Travail.

Indicateurs mitigés en provenance des Etats-Unis. Les prix à la production des produits finis ont progressé de 0,3% par rapport à mars (en données corrigées CVS), un niveau proche des prévisions des économistes qui tablaient sur 0,2%. Ces prix avaient affiché le mois précédent une baisse surprise de 1,2%.

Sur un an, les prix à la production sont en chute en avril de 3,7%, rythme le plus rapide depuis janvier 1950. La base de comparaison est en effet élevée, le premier semestre 2008 ayant connu une envolée des prix des matières premières, et le second semestre une désinflation brutale.

Hors énergie et alimentation, indice qui n'a pas connu de baisse ni en 2008 ni 2009, la hausse des prix facturés par les producteurs est de seulement 0,1%, comme le prévoyaient les économistes, après une stabilité le mois précédent. Sur un an, ces prix, dits de base, progressent de 3,4%. Les prix de l'alimentation ont été le principal contributeur à la hausse, prenant 1,5% après deux mois consécutifs de baisse. Le département du Travail relève entre autres une hausse record dans le prix des oeufs frais (43,7%) et une augmentation rapide de celui des légumes (5,2%).

En revanche les prix à la production de l'énergie ont légèrement baissé en avril (de 0,1%) après avoir chuté le mois précédent (de 5,5%). Ils montrent des évolutions contrastées, avec des prix du gaz de ville (-6,2%) et de l'électricité (-0,6%) en baisse, alors que ceux du diesel (+17%) et de l'essence (+2,6%) font un bond.

Par ailleurs, en données corrigées des variations saisonnières, le nombre de demandes hebdomadaires d'allocation chômage a grimpé à 637.000, contre 605.000 la semaine précédente (chiffre révisé), une augmentation bien plus marquée que celle anticipée par les économistes, qui tablaient sur 610.000. La hausse vient "des Etats et des salariés de l'automobile", a expliqué à la presse un membre de la division statistique du département du Travail, cité par l'AFP.  Selon lui, "c'est la semaine où nous avons pu voir en particulier des licenciements de la part d'entreprises comme Chrysler", qui a déposé le bilan le 30 avril puis arrêté la plupart de ses sites de production, aggravant les difficultés de ses fournisseurs.

Cet indicateur économique a montré ces dernières semaines une tendance erratique, alimentant le débat sur la stabilisation ou non des suppressions d'emplois. Il avait connu un pic à 674.000 demandes la dernière semaine de mars. Mais depuis le début de la récession aux Etats-Unis en décembre 2007, il n'a jamais baissé plus de deux semaines de suite.

En moyenne sur quatre semaines, chiffre considéré comme plus représentatif d'une tendance, le nombre de nouvelles inscriptions au chômage est reparti à la hausse après quatre semaines consécutives de baisse, pour remonter à 630.500. Le nombre de chômeurs indemnisés ne décroît toujours pas. Au 2 mai, il a battu un record historique, à 6,560 millions. Le taux d'actifs touchant des allocations chômage atteignait 4,9%, en hausse de 0,1 point par rapport à la semaine précédente.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.