Une semaine marquée par le budget français

A la Une de l'actualité cette semaine, la présentation du budget 2010 qui table sur un déficit public de 8,5% du PIB l'an prochain. L'augmentation de capital de BNP Paribas, la progression du chômage aux États-Unis et le bon des ventes de voitures en France ont également fait les gros titres.

Budget : déficit public record à 8,5% du PIB

Le gouvernement a présenté ce mercredi le projet de budget pour 2010. Celui-ci fait apparaître un déficit de l?Etat de 116 milliards d?euros, après 140 milliards attendus en 2009. Le déficit public (Etat, Sécurité sociale, collectivités locales) devrait quant à lui atteindre 8,5% du Produit intérieur brut (PIB) l?année prochaine. En 2012, il sera encore de 6%, alors que la France s?était engagée avant la crise à parvenir à l?équilibre budgétaire à cette échéance. Logiquement, la dette va augmenter et atteindre les 84% du PIB fin 2010, contre 68% en 2008. Et la prévision pour 2010 ne tient pas compte du grand emprunt voulu par le président Sarkozy, qui devrait être lancé l'an prochain, pour un montant encore indéterminé. En 2013, la dette est prévue à hauteur de 91% du PIB.

Les dépenses de l'Etat devraient progresser l'an prochain au même rythme que l'inflation, donc de 1,2%, pour atteindre 352,9 milliards d'euros. 280,5 milliards seraient affectés au budget général de l'Etat, dont 42,5 milliards prévus pour payer les seuls intérêts de la dette. En vertu de la règle du non remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux, le budget 2010 verra la suppression de 33.754 postes (équivalent temps plein), dont 16.000 dans la seule Education nationale. Côté recettes, les recettes nettes de l?impôt sur les sociétés devraient se situer entre 28,2 et 35,3 milliards d'euros l'an prochain, contre une cinquantaine de milliards fin 2008. Les recettes de TVA seraient, quant à elles, situées entre 125 et 126,7 milliards tandis que l'impôt sur le revenu rapporterait entre 50 et 51,3 milliards d'euros. Le total des recettes fiscales évoluerait donc entre 232 et 244 milliards d'euros.

Le chômage américain continue de progresser

Nouvelles statistiques décevantes aux Etats-Unis. Les suppressions d'emploi ont progressé en septembre, atteignant 263.000 postes. Les économistes attendaient au contraire une nouvelle amélioration sur le marché de l'emploi, avec "seulement" 180.000 suppressions, après les 201.000 enregistrées en août et les 304.000 de juillet. En outre, la révision des statistiques de juillet et août fait apparaître 13.000 destructions d'emplois de plus qu'annoncé jusqu'à présent. Après 21 mois consécutifs de destructions de postes, le taux de chômage américain a touché en septembre son plus haut niveau depuis juin 1983. Il s'établit à 9,8% de la population active, soit 0,1 point de plus qu'en juillet. Depuis le début de la récession, daté de décembre 2007, le nombre des demandeurs d'emplois aux Etats-Unis a augmenté de 7,6 millions pour atteindre 15,1 millions. Mercredi, les chiffres du secteur privé publiés par le cabinet en ressources humaines ADP n'incitaient pas à l'optimisme. Le secteur privé américain a détruit 254.000 postes au mois de septembre alors que les économistes avaient anticipé autour de 200.000 destructions seulement.

Cinquième mois consécutif de hausse des ventes d?automobiles en France

Les ventes de voitures particulières neuves ont bondi en septembre, pour le cinquième mois consécutif, toujours portées par la prime à la casse et le bonus écologique : +14,1% (deux fois plus vite qu'en août) à 183.248 unités, selon le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Sur neuf mois, elles progressent de 2,4% (+2,9% corrigé des jours ouvrables). Contrairement aux mois précédents, la hausse a davantage profité aux marques étrangères (+14,6%) qu'aux constructeurs français (+13,8%). Chez ces derniers, le groupe Renault (+18,4% dont +19,3% pour la marque au losange et seulement + 8,4% pour la marque roumaine à bas prix Dacia qui ralentit sa progression) fait mieux que PSA Peugeot Citroën (+9,5% dont +14,3% pour Citröen et +5,7% pour Peugeot). Parmi les constructeurs étrangers, le japonais Nissan, allié de Renault, s'envole de 58,7%, le sud-coréen Hyundai de 51,3%, GM Europe (Opel) de 18,8%, Ford de 17,4%, Toyota de 16,7% et Fiat de 15,8%. Seul Mercedes recule (-11%).

BNP Paribas : augmentation de capital et remboursement de l'Etat

BNP Paribas a annoncé mardi une augmentation de capital de 4,3 milliards d'euros qui sera consacrée au remboursement des actions de préférence de l'Etat français. La banque indique va rembourser, dès octobre, les 5,1 milliards d'euros d'actions de préférence souscrites le 31 mars par l'Etat français, et lui verser une rémunération de 226 millions d'euros calculée sur sept mois. Ces 5,1 milliards d'euros seront remboursés grâce à cette augmentation de capital, à laquelle s'ajouteront la création de fonds propres résultant du paiement du dividende en actions (750 millions d'euros) et d'une augmentation de capital réservée aux salariés (260 millions d'euros). La parité devrait s'établir à une action ordinaire nouvelle pour 10 actions ordinaires existantes avec un prix de souscription de 40 euros par action ordinaire nouvelle. Le prix d'émission des actions préférentielles à destination des pouvoirs publics était de 27 euros seulement. A l'issue de l'opération, BNP Paribas devrait disposer de 59,4 milliards d'euros de fonds propres Tier one et son ratio Tier one sera supérieur à 9%.

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Quel budget? Il y a un grand trou et, tout au fond, on aperçoit quelques dépenses et autant de recettes

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Si l'inflation repart à la hausse il faudra peut etre MIEUX rémunérer le livret A.AH AH AH. 33754 SUPPRESSIONS DE POSTES il est précis le calcul et il tient compte des accidents de la route de la météo du HINI et des pb climatiques. Vu le niveau du...

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