Le FMI demande un recentrage des plans de relance sur l'emploi

Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a plaidé pour que les plans de relance de l'économie à un niveau mondial se recentre sur la sauvegarde de l'emploi. Concernant la Grèce, en prise à de lourds déficits, il a suggéré aux pays de la zone euro de lui venir en aide "d'une façon ou d'une autre".

Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI ), Dominique Strauss-Kahn, en visite en France ce jeudi, a plaidé pour un recentrage des plans de relance économique sur les politiques en faveur de l'emploi. "Cela doit être le sujet principal. Ma préoccupation principale à moi, dans le pilotage qu'on peut avoir au FMI , c'est l'emploi", a déclaré l'ancien ministre socialiste français.

Pour Dominique Strauss-Kahn, la situation économique mondiale reste en effet "extrêmement fragile". "La croissance est revenue, tant mieux, mais le chômage est toujours là, et dans beaucoup de pays industrialisés il va continuer à augmenter. Pas en Asie, mais en Europe et au Japon et même aux Etats-Unis", a-t-il dit au micro de RTL. "On ne peut pas dire que la crise est terminée quand le chômage est encore là", a-t-il ajouté.

Il a également demandé que les pays annoncent dès maintenant leur stratégie de réduction des déficits engendrés par les plans de soutien à l'économie mis en place depuis septembre 2008.

Aider la Grèce, "d'une façon ou d'une autre"

Concernant la Grèce, qui a annoncé de strictes mesures d'austérité pour tenter de résorber ses déficits, le directeur du FMI a jugé qu'il sera difficile pour la zone euro ne ne pas l'aider "d'une façon ou une autre".

Le FMI a "une mission sur place", a-t-il rappelé. "Si on nous demande d'intervenir, on le fera. Mais je comprends tout à fait des Européens qu'ils veuillent essayer de régler le problème entre eux", a-t-il encore ajouté.

"C'est la première épreuve véritable de la zone euro et je pense qu'elle la traversera", a-t-il encore assuré.

La Commission européenne a approuvé mercredi le plan d'économies de la Grèce tout en la plaçant sous une surveillance sans précédent. L'idée d'un soutien de la zone euro - qui pourrait prendre la forme de prêts bilatéraux de certains des Etats de la zone à Athènes, selon la presse - continue à faire son chemin.

La Grèce a de son côté prôné mardi l'émission d'euro-obligations, des emprunts lancés en commun par plusieurs Etats pour mutualiser les risques et aider les pays lourdement endettés. Une idée déjà évoquée au sein de la zone euro mais qui n'a jamais fait consensus.

Le vice-ministre des Affaires étrangères, Dimitris Droutsas, de passage à New York ce jeudi, a cependant refusé l'idée d'une aide du FMI ou de l'UE. "Nous ne pensons pas du tout au FMI [pour nous aider à faire face à nos difficultés financières], et je pourrais dire aussi que dans ce contexte nous ne pensons pas à une assistance financière de l'Union européenne, parce que le besoin ne s'en fait pas sentir", a-t-il dit.

Commentaire 1
à écrit le 10/02/2010 à 9:47
Signaler
Monsieur Strauss-Kahn, tout -à coup il me vient une idée ! et si on faisait comme les pays d'Asie qui n'ont pas de dette, vivre en autarcie pendant quelques années en remboursant nos dettes -ensuite on aide le coeur léger les autres ... impécunieux ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.