Les entreprises cotées à Wall Street se portent mieux. En 2009, elles ont versé 20,3 milliards de dollars (15 milliards d?euros) de prime, a annoncé le commissaire aux comptes de l?Etat de New York, Thomas DiNapoli. Ce représente une hausse de 17% par rapport à 2008.

Ces bonus restent bien moins élevés qu?en 2007. Mais pour Thomas DiNapoli, ils pourraient paraître excessifs à cause des difficultés économiques persistantes. ? Pour la plupart des Américains, ces énormes bonus sont une pilule amère et difficile à comprendre. (...) Les contribuables les ont renflouées, et maintenant elles recommencent à gagner de l'argent alors que de nombreuses familles de New York ont toujours du mal à joindre les deux bouts".

Pourtant, les bonus aident les finances de l?Etat de New York, confronté à un déficit de 8,2 milliards de dollars.

Freiner les excès en matière de bonus

Le rapport annuel du commissaire aux comptes de New York est très suivi par les professionnels du secteur et par la classe politique, déterminée à freiner les excès de Wall Street en matière de bonus au moment où le chômage reste très élevé et les recettes fiscales déprimées.

Selon Thomas DiNapoli, les profits de Wall Street pourraient avoir atteint 55 milliards de dollars l?an dernier. Le montant du bonus moyen s'éleve à 124.850 dollars en 2009. En 2008, la moyenne était de 112.000 dollars.

Par ailleurs, pour un grand nombre de grandes sociétés financières, les rémunérations totales ont progressé l'an dernier de 31% alors qu'elles ont grimpé en moyenne de 27% pour l'ensemble du secteur, s'établissant à 340.000 dollars.