Petit trou d'air pour le moral des industriels britanniques qui s'est légèrement tassé ce mois-ci, après une amélioration en mai, d'après l'enquête mensuelle publiée ce jeudi par la confédération des patrons britanniques (CBI). Le solde mesurant l'activité présente des industriels a ainsi reculé à 15 points contre 17 le mois précédent. Cependant, cet indice reste au-dessus de sa moyenne à long terme, qui est de 5, a souligné l'organisation patronale.

L'indice mesurant l'état des carnets de commandes a reculé de cinq points, à -23 points, tandis que celui mesurant les commandes à l'export est passé de +3 points en mai à -2 en juin. Enfin, l'état des stocks est resté stable pour le troisième mois de suite, à 11 points, niveau inférieur à la tendance à long terme, a précisé la CBI.

Malgré le tassement des prises de commandes, le chef économiste de la CBI, Ian McCafferty, a estimé que "la reprise du secteur industriel reste sur les rails (...) Les exportations britanniques restent soutenues par la livre faible et le renforcement du commerce mondial, les entreprises prévoient toujours une hausse sensible de leur production dans les prochains mois, et les pressions inflationnistes semblent un peu se réduire".

Côté consommation, les ventes au détail ont augmenté nettement plus qu'attendu en mai, grâce principalement à une ruée sur l'électroménager avant la Coupe du monde de football. L'Office national de la statistique (ONS) a fait état d'une hausse de 0,6% des ventes sur un mois, carburants automobiles inclus, et de 2,2% sur un an. Les économistes anticipaient en moyenne une hausse de 0,1% d'un mois sur l'autre et de 2% par rapport à mai 2009. Hors carburants, la hausse ressort à 0,5% sur un mois et à 3,4% sur un an.

L'ONS a revu à la baisse les chiffres de ventes d'avril, qui montrent désormais une stagnation de la consommation par rapport à mars, et non une hausse de 0,3% comme annoncé initialement.

Sur trois mois glissants, les ventes au détail sont en hausse de 1% en mai après être restées stables en avril, affichant leur rythme de croissance le plus soutenu depuis octobre dernier. Ces chiffres pourraient donner un coup de fouet à la croissance britannique au second trimestre.