Malgré l'inflation et la crise, les Allemands restent optimistes

En décembre, l'inflation s'est établie à 2,1%. Sur l'ensemble de l'année, elle atteint 2,3%, après 1,1% en 2010. Selon le traditionnel sondage annuel d'Allensbach, 49% des Allemands interrogés ont cependant affirmé être optimistes pour 2012.
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L'inflation s'est établie à 2,3% cette année en Allemagne, selon un chiffre provisoire publié ce jeudi par l'Office fédéral des statistiques Destatis, en ligne avec les prévisions du gouvernement. Ce niveau marque une nette accélération de la hausse des prix après 1,1% en 2010. Au seul mois de décembre, les prix à la consommation ont grimpé de 2,1% sur un an, et de 0,7% par rapport à novembre.

L'inflation avait atteint son pic de l'année en septembre, à 2,6%, avant d'amorcer un repli, parallèlement au fléchissement de la conjoncture.

Les perspectives économiques pour 2012 sont contenues, du moins pour les premiers mois de l'année, et cela devrait se ressentir sur les prix: Berlin table pour l'an prochain sur un taux d'inflation de 1,8%, soit en-dessous de 2% considéré par la Banque centrale européenne (BCE) comme le seuil du rythme souhaitable d'évolution des prix. Cette année, ce sont essentiellement l'énergie et les carburants qui ont tiré les prix vers le haut, relève Destatis. La hausse des prix en décembre s'explique quant à elle par une envolée des prix des voyages et nuitées d'hôtel liée aux fêtes de fin d'année.

Malgré ces perspectives moroses, un Allemand sur deux se dit optimiste à l'orée de 2012, selon l'étude annuelle de l'Institut Allensbach publiée jeudi. A la question "éprouvez-vous de l'espoir ou de la crainte à l'égard de la nouvelle année?", 49% des personnes interrogées ont affirmé être optimistes, contre 17% qui se sont dites pessimistes et 26% sceptiques.

Si le niveau d'optimisme des Allemands est moindre que celui affiché fin 2010, avec 56%, ce résultat reste relativement rare au vu des dernières études d'Allensbach: depuis 2000, quatre années sur douze seulement ont vu l'optimisme l'emporter sur le pessimisme et le scepticisme. "L'humeur (des Allemands) en fin d'année a souvent été, par le passé, un indicateur fiable de la conjoncture (économique) pour l'année suivante", écrit Allensbach dans son communiqué.

Ce sont les personnes les plus jeunes (16-29 ans) qui sont les plus optimistes, avec 72% d'"espoir" et 7% de "crainte", alors que les 60 ans et plus ne sont que 35% à se montrer optimistes pour 2012, contre 24% de pessimistes et 32% de sceptiques. Les ménages ayant un revenu supérieur à 3.000 euros mensuels sont également plus optimistes que ceux qui gagnent moins de 1.750 euros (55% contre 42%).

L'Institut Allensbach mène cette étude tous les ans depuis la création de la République fédérale d' Allemagne , en 1949. Cette année, 1.828 personnes de plus de 16 ans et représentatives de la population allemande ont été interrogées, entre le 3 et le 15 décembre.

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